Postes Canada présente de nouvelles offres au syndicat pour tenter de mettre fin à la grève postale
Les nouvelles offres de Postes Canada au syndicat des travailleurs des postes en grève suppriment une prime à la signature précédemment offerte et proposent de réduire à la fois les effectifs de l'entreprise et le nombre de bureaux de poste qui sont « hors de portée » de la fermeture.
Les offres présentées vendredi constituent la dernière tentative en date de parvenir à une entente négociée avec le Syndicat des travailleurs et travailleuses des postes (STTP), qui a lancé une grève nationale la semaine dernière pour protester contre les changements apportés aux services de livraison du courrier de la société d'État par le gouvernement fédéral.
« Les nouvelles offres de Postes Canada sont dans la limite de ce que la Société peut se permettre tout en maintenant de bons emplois et des avantages sociaux pour les employés à long terme », a déclaré l'entreprise dans un communiqué.
Le STTP a déclaré dans un communiqué qu’il examinerait attentivement les offres « afin de déterminer si elles répondent aux besoins des travailleurs et travailleuses des postes, de nos familles et du public qui dépend de nous ».
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Les offres aux unités de négociation urbaines et rurales du STTP maintiennent une grande partie de ce qui a été présenté comme les « meilleures et dernières offres » de Postes Canada en mai, y compris une augmentation salariale composée de 13 % sur quatre ans.
L’entreprise propose également des améliorations aux avantages sociaux, aux pensions et aux congés payés, ainsi qu’une allocation de vie chère qui reflète l’inflation imprévue.
Toutefois, une prime à la signature de 500 $ à 1 000 $ par employé n’est « plus sur la table », a déclaré Postes Canada, « en raison de la détérioration de la situation financière de l’entreprise ».
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Les offres continuent également de proposer de nouveaux postes à temps partiel pour livrer des colis le week-end, ce qui, selon l'entreprise, « contribuerait à construire un service postal plus flexible et plus abordable ».
Le syndicat s'est fermement opposé à cette stratégie tout au long des négociations qui ont duré plus d'un an et ont vu les postiers faire grève pendant plus d'un mois l'hiver dernier.
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La ministre de l'Emploi, Patty Hajdu, et d'autres représentants du gouvernement ont exhorté les deux parties à parvenir rapidement à un accord mettant fin à la grève, qui, selon Postes Canada, a encore aggravé sa « situation financière critique » et poussé les clients vers d'autres coursiers.
Postes Canada devait initialement déposer ses dernières offres vendredi dernier, mais a déclaré qu'elle devait « réévaluer » la situation après que le gouvernement fédéral a annoncé les changements proposés aux activités de l'entreprise.
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L'entreprise sera également autorisée à fermer certains bureaux de poste autrefois ruraux, jugés depuis inutiles, et à assouplir ses normes de livraison.
Postes Canada a accepté les changements proposés par le gouvernement et dispose de 45 jours pour élaborer un plan de mise en œuvre.
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L'entreprise a déclaré vendredi que ses nouvelles offres proposent « une approche juste et équilibrée de la gestion de la taille » de ses effectifs urbains, qui, selon elle, seront « plus petits et plus flexibles à l'avenir ».
Elle comprend la suppression d’une disposition de « sécurité d’emploi à vie » qui assure un salaire complet aux employés confrontés à un manque de travail jusqu’à ce qu’ils décident de partir, et son remplacement par un « processus transparent d’ajustement des effectifs » qui comprend des « incitations au départ » basées sur le paiement et des droits basés sur l’ancienneté pour maintenir l’emploi.
« Les licenciements ne seront utilisés que si d'autres mesures, notamment l'attrition et les incitations au départ, s'avèrent insuffisantes pour atteindre les objectifs de réduction », a déclaré l'entreprise dans son communiqué.
« Alors que des milliers d'employés sont sur le point de partir à la retraite au cours des prochaines années, la réduction des effectifs par attrition sera toujours la première option, mais elle ne peut être la seule option dans le cadre de cette transformation. »
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Dans une lettre ouverte adressée cette semaine aux Canadiens , le PDG de Postes Canada, Doug Ettinger, a déclaré que l’entreprise était « en sureffectif », mais a ajouté que les départs à la retraite à venir « minimiseraient l’impact sur nos employés ».
La lettre ne mentionne pas la directive de Lightbound à Postes Canada de réduire la taille de son équipe de direction et sa masse salariale dans le cadre d'une restructuration globale.
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Les nouvelles offres proposent également de supprimer une disposition de la convention collective actuelle qu'elles qualifient de « nouveau moratoire » sur la fermeture des bureaux de poste. Elles affirment que cette disposition a rendu 493 bureaux, principalement situés dans des zones devenues suburbaines ou urbaines, « interdits » de fermeture.
« La suppression de cette disposition offrirait une plus grande flexibilité pour aligner le réseau de bureaux de poste de la Société sur les besoins modernes des Canadiens, en particulier dans ces collectivités surdesservies », a déclaré Postes Canada.
« Cela permet également à l’entreprise de mieux concentrer ses ressources limitées sur la protection des services dans les communautés rurales, éloignées, nordiques et autochtones. »
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Postes Canada et le gouvernement ont assuré à plusieurs reprises que le service postal rural et autochtone ne sera pas réduit ou éliminé par les changements commerciaux proposés.
L'entreprise affirme qu'elle perd 1 milliard de dollars par an et qu'elle est en passe de perdre 1,5 milliard de dollars cette année.
Les propositions du gouvernement s’alignent sur les recommandations incluses dans un rapport de mai de la Commission d’enquête industrielle, qui a conclu que Postes Canada était « effectivement insolvable » et avait besoin de réformes urgentes pour devenir financièrement viable.