Les semaines de travail de trente heures deviennent de plus en plus courantes : c'est l'argent que vous perdez

Selon les chiffres de l'institut néerlandais de statistique (CBS), de plus en plus de Néerlandais choisissent de travailler environ trente heures par semaine. Cela signifie plus de temps libre, mais l'inconvénient est une baisse de salaire.

Entre 2021 et 2023, d'importants changements dans les horaires de travail ont eu lieu. Les personnes travaillant moins de 28 heures ont souvent augmenté leurs heures, tandis que celles travaillant plus de 32 heures ont réduit leurs horaires.

Les Pays-Bas sont depuis des années le leader du travail à temps partiel, et cette tendance se poursuit sans relâche. Plus de 40 % des travailleurs occupent un emploi à temps partiel, ce qui place notre pays au premier rang international. Les femmes, en particulier, travaillent souvent moins de 35 heures par semaine, mais un nombre croissant d'hommes optent également pour des semaines de travail plus courtes. L'évolution vers des semaines de travail d'environ trente heures s'inscrit dans une tendance amorcée depuis des décennies.

Il existe des différences nettes selon le sexe et l'âge : les hommes ont tendance à conserver leurs horaires, tandis que les femmes sont plus enclines à les adapter. Les jeunes femmes, par exemple, sont plus susceptibles de réduire leurs heures de travail en raison de responsabilités familiales ou d'aidants, tandis que les femmes plus âgées ont tendance à faire des heures supplémentaires dès que leurs responsabilités d'aidants diminuent, a déclaré Peter Hein van Mulligen, économiste en chef de CBS, à NU.nl.

Le travail à temps partiel est également populaire chez les jeunes. Ils s'efforcent consciemment de trouver un équilibre entre temps libre et argent, et accordent une grande importance au temps libre . Le leader d'opinion Johan Derksen critique d'ailleurs cette culture du travail à temps partiel et s'est exprimé fermement contre cette tendance dans l'émission Vandaag Inside . Il estime que les Pays-Bas « sont devenus un pays très paresseux ».

Dans la vidéo ci-dessus, la faiseuse d'opinion Annemarie van Gaal parle également du travail à temps partiel et de la façon dont certaines personnes l'utilisent pour obtenir plus d'avantages.

Dans certains secteurs, le travail à temps partiel est plus répandu que dans d'autres. Par exemple, dans les secteurs de la santé et de l'éducation, la semaine de travail de 24 à 28 heures est plus courante, principalement pour mieux concilier vie professionnelle et vie privée. Dans des secteurs comme l'industrie et les TIC, la norme est généralement plus élevée – souvent de 32 à 36 heures – en partie pour des raisons financières, mais aussi parce que le travail à temps plein y est plus répandu.

Van Mulligen prévient que cette réaffectation des horaires ne permettra pas de dénouer rapidement la tension sur le marché du travail. Seule une augmentation du nombre d'heures de travail de la quasi-totalité des travailleurs à temps partiel, de manière permanente, pourrait véritablement soulager le marché du travail. Mais cela exercerait une pression supplémentaire sur des services comme la garde d'enfants et sur les emplois dans les secteurs de la santé et de la protection sociale.

Passer d'une semaine de travail de quarante heures à temps plein à une semaine de trente heures implique également une baisse de salaire significative . Sur la base d'un salaire annuel brut moyen de 46 500 €, une semaine de trente heures représente environ 75 % de vos revenus. Cela se traduit par un salaire annuel brut d'environ 35 000 €.

La différence nette peut être légèrement plus faible, car un salaire plus bas vous permet de payer moins d'impôts et de cotisations sociales. Cependant, la baisse de revenu reste significative : en moyenne, la différence est de 600 à 800 € net par mois, selon votre situation personnelle et vos prestations.