Dax : les toros de Margé reviennent à Toros y salsa avec « une pression incroyable »

Un an après avoir bouleversé le public des arènes de Dax, le bétail de cet éleveur de Fleury-d’Aude fait son retour pour la corrida de 17 h 30, ce samedi 13 septembre, face à Esau Fernandez, Juan de Castilla et Molina
Coqueluches du public dacquois depuis le dernier millésime de Toros y salsa, les toros élevés par Robert Margé sont attendus pour la corrida donnée dans les arènes de Dax ce samedi 13 septembre 2025.
« Par l’impact qu’a eu cette corrida de l’an dernier pour notre famille, nous avons une pression incroyable », reconnaît le ganadero de Fleury-d’Aude. Arrivé dans la ville sous-préfecture des Landes dès jeudi, Robert Margé sait que cette répétition fait partie des rendez-vous majeurs de la programmation dacquoise.
« Les gens espèrent voir au moins aussi bien. Je souhaite qu’ils soient satisfaits de ce que les toros de Margé montreront, en n’oubliant pas que des corridas avec six toros qui bougent et combattent de bout en bout, on n’en voit pas tous les jours. »
Prudent, Robert Margé peut néanmoins compter sur plus de trois décennies de travail, à plancher sur le toro qu’il souhaitait présenter dans les arènes. « J’ai commencé avec du bétail de Cebada Gago, parce que c’est un toro qui est brave, qui a de la présence, par son physique et son comportement, et qui permet à un torero capable de lui couper les oreilles et de faire de grandes faenas. »
La passe de trois ?S’il a enrichi son cheptel par des apports venus de Nuñez del Cuvillo et Santiago Domecq au début du siècle, le ganadero des Monteilles ne transigera jamais avec la caste : « Un toro, ce n’est pas un carreton (un toro sur roue, NDLR). Le toro doit séduire le public dès sa sortie en piste, par ses cornes et son gabarit, puis l’émouvoir par son tempérament. »
« Le plus compliqué, c’est d’être régulier, de se maintenir au niveau durant de nombreuses saisons », souligne Robert Margé. Il reconnaît avoir l’ambition de réaliser la passe de trois, à Dax, en 2026, et confie son objectif de faire son retour en Espagne.
Conscient des enjeux, il a déjà dit non à Madrid, où ses toros ont brillé en 2023. « Les veedores des arènes de Séville ont demandé à venir voir douze toros à l’automne. Faire combattre son bétail dans la Maestranza, c’est le rêve absolu. » L’aboutissement d’une quête permanente, œuvre commune de toute une famille : « La plus belle des reconnaissances, pour nous tous, c’est d’entendre dire ‘‘une corrida de Margé’’ plutôt qu’une corrida avec tel ou tel torero. »
SudOuest