L’Iran reste déconnecté de l’Internet mondial alors que le conflit avec Israël se poursuit.

Le conflit entre Israël et l'Iran dure depuis plus d'une semaine, et les bombardements se poursuivent entre les deux territoires. Depuis jeudi dernier, lorsqu'Israël a attaqué plusieurs cibles en territoire iranien, la situation s'est tendue au fil des jours.
L'Iran a promis de réagir sévèrement aux attaques, et c'est ce qu'il a fait. Cependant, selon des sites de traçage de connexions, il semblerait également avoir coupé sa connexion à l'internet mondial sur son territoire.
Il n'est pas possible d'appeler à l'étranger depuis l'Iran. L'Iran a coupé l'accès à Internet en dehors de son territoire depuis au moins mercredi après-midi, et à l'intérieur du pays, seuls les sites iraniens sont accessibles, qui restent connectés à l'intranet du pays.
Le gouvernement iranien n'a pas signalé ce blocage, mais la plateforme NetBlocks, qui surveille la connectivité des utilisateurs et la censure d'Internet, rapporte que « l'Iran a été déconnecté de l'Internet mondial ».

Funérailles de deux personnes tuées lors d'attaques israéliennes. Photo : AFP
Les données en direct montrent que la connectivité nationale reste à un pourcentage inférieur aux niveaux normaux, avec seulement une poignée d'utilisateurs capables de se connecter via VPN, a noté NetBlocks.
EFE a pu constater que depuis mercredi après-midi, il n'était plus possible de se connecter à des sites web étrangers, et les VPN, couramment utilisés pour accéder à des applications bloquées comme WhatsApp et Telegram, étaient également bloqués. Les services téléphoniques continuent de fonctionner dans le pays, mais il est impossible de passer ou de recevoir des appels à l'étranger .

Traces de missiles iraniens. Photo : AFP
L'Iran est bombardé par les forces israéliennes depuis une semaine. Le 13, elles ont lancé une attaque de grande envergure contre les installations nucléaires iraniennes, une cible qu'elles cherchent à détruire par crainte que Téhéran ne se dote de la bombe atomique, une initiative rejetée par les autorités du régime des ayatollahs.
L'armée israélienne a attaqué des infrastructures militaires (systèmes de défense aérienne, dépôts de missiles balistiques, etc.) et des centrales nucléaires (Natanz, Ispahan et Furdu), mais aussi de hauts responsables des Gardiens de la révolution iraniens et des scientifiques nucléaires.

Hôpital Soroka en Israël. Photo : @spectatorindex /
Les autorités iraniennes n'ont pas mis à jour le bilan officiel des morts depuis dimanche dernier, qui reste à 224, un chiffre qui, selon les rapports locaux, est déjà bien plus élevé que ce nombre et que l'organisation iranienne anti-régime basée aux États-Unis HRANA estime à 639 .
L'Iran, pour sa part, a attaqué plusieurs installations militaires et frappé des cibles civiles, comme l'hôpital Soroka en Israël. Les autorités israéliennes, quant à elles, ont également maintenu le bilan des morts sur leur territoire à 24 pour la journée écoulée.
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