Le parti d'extrême droite espagnol Vox progresse dans les sondages au détriment du centre-droit

Le parti d'extrême droite espagnol Vox a progressé dans les sondages ces derniers mois, atteignant un niveau record et forçant le Partido Popular (PP) de centre-droit à enregistrer son pire résultat depuis les élections générales de l'été 2023.

Les sondages et la sagesse politique prédisent que les socialistes (PSOE) du Premier ministre Pedro Sánchez perdront les prochaines élections.

Ces résultats soulèvent donc la possibilité réelle que le PP soit contraint de former une coalition avec l'extrême droite, formelle ou informelle, lors des prochaines élections. Vox a intensifié ces dernières années son discours anti-migrants, appelant à l'expulsion de millions d'immigrés et interdisant les manifestations islamiques dans les espaces publics au niveau local.

Le chef du PP, Alberto Núñez Feijóo, est resté discret sur d'éventuelles coalitions avec Vox, évitant tout engagement sans toutefois exclure quoi que ce soit, se contentant d'affirmer sa préférence pour un gouvernement « solide et uni ». Les deux partis de droite ont gouverné ensemble dans plusieurs régions d'Espagne ces dernières années, et le PP a été de plus en plus entraîné vers la droite par la rhétorique de Vox, notamment sur les questions d'immigration et de criminalité.

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Le sondage, qui fait partie du baromètre électoral de 40dB pour El País et Cadena SER, a été réalisé en ligne par 2 000 personnes entre le 29 août et le 1er septembre.

Les résultats placent le PP à 30,7 % des voix, en baisse de 2,4 points, son plus bas niveau depuis les élections de juillet 2023. Vox a progressé de plus de 2 % pour atteindre un score estimé à 17,4 %.

Le parti de Santiago Abascal a enregistré son meilleur résultat historique, cinq points de plus qu'en 2023, et ce, en grande partie aux dépens du PP, en raison du report de voix. Les sondages précédents montraient que l'extrême droite avait attiré 13,2 % des électeurs du PP, un pourcentage qui atteint désormais 17,7 %.

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La baisse des voix du PP réduit également son avance sur le PSOE à 3 %, soit la moitié de celle du dernier sondage. En fait, les sondages suggèrent que le soutien au PSOE a même progressé de 0,7 %, malgré les allégations de corruption et les enquêtes en cours qui pèsent sur le gouvernement Sánchez .

Sumar, partenaire de coalition du PSOE, a progressé de 0,4 % pour atteindre 6,6 %. Podemos était à 3,4 % dans les sondages, et Se Acabó la Fiesta (SALF), le parti de l'influenceur d'extrême droite Alvise Pérez, a perdu 0,9 point pour atteindre 1,6 %.

Dans le système multipartite espagnol, une vision plus large des blocs électoraux peut s'avérer plus utile. D'après les derniers sondages, la situation reste très favorable à la droite espagnole. Le bloc de gauche (qui comprend non seulement le PSOE et Sumar, mais aussi d'autres partis régionaux et séparatistes plus petits) commence à réduire lentement l'écart, mais la part des voix estimée de la droite (c'est-à-dire le PP et Vox réunis) s'élève à 48,1 %.

Le bloc de gauche affiche 37,7 %, soit 10,4 points de retard. Ce résultat contraste avec les élections générales de 2023, où il avait obtenu 1,5 % de moins, mais où Sánchez avait réussi à former une coalition.

Parmi les petits partis qui ont soutenu Sánchez à l'époque, la part globale des voix partagées par ERC, Junts, EH Bildu, PNV, BNG et Coalición Canaria est d'environ 6,4 %, soit six dixièmes de moins qu'en 2023.

Au niveau régional, Vox ronge la domination récente du PP en Andalousie et à Valence, où Vox a franchi la barrière des 20 pour cent et obtient une avance confortable dans les sondages sur le PP et le PSOE.

Le PP obtient le meilleur score à Madrid avec 23,7 pour cent.

Vox est le parti préféré des électeurs masculins, avec 22,3 pour cent, suivi du PSOE (19,9 pour cent) et du PP (16,9 pour cent) tandis que le PSOE a repris la tête auprès des électrices (21,5 pour cent).

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