L'Espagne en alerte chaleur et risque d'incendie « très élevé à extrême »

Toute l'Espagne était en alerte canicule vendredi, tandis que l'agence météorologique a averti qu'une grande partie du pays était exposée à un « risque très élevé à extrême » d'incendies de forêt.
Près de deux semaines de températures élevées ont laissé l'Espagne sous une chaleur étouffante, et vendredi, elles se sont propagées jusqu'à la Cantabrie, jusqu'ici épargnée par la chaleur torride.
Les températures dans la région nord-ouest devraient dépasser les 40 °C, a déclaré l'agence météorologique nationale, Aemet.
Le risque d'incendies vendredi et pendant le week-end jusqu'à lundi est « très élevé ou extrême dans la majeure partie du pays », a-t-il ajouté.
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L'Espagne a connu une saison dévastatrice d'incendies, avec 157 501 hectares (389 193 acres) réduits en cendres depuis le début de l'année, selon les données du Système européen d'information sur les incendies de forêt (EFFIS).
Ce chiffre est pourtant bien inférieur à celui de 2022, lorsque plus de 306 000 hectares sont partis en fumée.
Trois personnes sont mortes dans les incendies, dont deux jeunes volontaires d'une trentaine d'années qui ont perdu la vie en essayant d'éteindre un incendie dans la région de Castille-et-León.
Jeudi matin, la France a envoyé deux bombardiers d'eau pour tenter d'éteindre les flammes dans la région nord-ouest, où une douzaine d'incendies faisaient encore rage.
La ligne ferroviaire entre Madrid et la région nord-ouest de la Galice est restée fermée ainsi qu'une dizaine de routes principales du pays.
Le Premier ministre socialiste espagnol Pedro Sánchez a averti que la journée de vendredi serait à nouveau « très difficile, avec un risque extrême de nouveaux incendies ».
« Le gouvernement reste mobilisé avec toutes les ressources possibles pour contenir les incendies. Merci du fond du cœur à ceux qui sont en première ligne et luttent pour nous protéger », a-t-il écrit sur le réseau social X.
Le PSOE de Sánchez et le PP conservateur se sont affrontés ces derniers jours à cause de la crise, les administrations régionales étant normalement chargées d'éteindre les incendies de forêt.
Le gouvernement central n'intervient qu'en cas d'incident majeur et peut faire appel à une unité militaire d'urgence, très demandée en renfort dans tout le pays.
Le PP accuse le gouvernement d'avoir réduit le nombre de ses moyens aériens, mais le PSOE a nié l'avoir fait et a critiqué les dirigeants de l'opposition, accusant certains d'être en vacances pendant que leurs régions brûlent.
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