Le maire de Newark, Ras Baraka, arrêté puis relâché lors d'une manifestation contre la détention des migrants

Le maire de Newark, Ras Baraka, a été libéré vendredi soir après avoir été arrêté lors d'une manifestation dans un centre de détention fédéral pour migrants de Newark. Baraka avait été placé en garde à vue par des agents fédéraux devant Delaney Hall , où il avait rejoint des manifestants opposés à l'ouverture du centre. Il a été libéré vers 20 heures (heure locale) après plusieurs heures de détention. « La réalité est la suivante : je n'ai rien fait de mal », a déclaré Baraka à ses partisans en sortant d'un SUV avec des gyrophares allumés. Bien qu'il ait déclaré qu'il ne pouvait pas discuter de l'affaire sur les conseils de ses avocats et du juge, il a exprimé avec force son unité et son soutien à la communauté immigrée et a déclaré : « À un moment donné, nous devons empêcher ces gens de provoquer des divisions entre nous. » Baraka, un démocrate candidat à la succession du gouverneur du New Jersey Phil Murphy , dont le mandat est limité, a vivement critiqué le centre de détention, exploité par la société pénitentiaire privée Geo Group . Selon l'agence de presse Associated Press, Baraka a soutenu que l'établissement de 1 000 lits n'aurait pas dû être autorisé à ouvrir, invoquant un manque de permis appropriés. Selon des images vidéo examinées par AP, Baraka était retourné du côté public des portes de l'établissement lorsque des agents fédéraux l'ont encerclé et arrêté. « Je ne suis pas sur leur propriété. Ils ne peuvent pas sortir dans la rue et m'arrêter », a déclaré Baraka quelques instants avant d'être ramené menotté par la porte. Son arrestation fait suite à une confrontation impliquant Baraka et trois membres démocrates du Congrès, les représentants Robert Menendez, Bonnie Watson Coleman et LaMonica McIver, qui ont visité Delaney Hall plus tôt dans la journée dans le cadre de ce qu'ils ont décrit comme une visite de surveillance. Watson Coleman a déclaré sur les réseaux sociaux que « nous n'avons pas pris d'assaut le centre de détention », contredisant ainsi un communiqué du Département de la Sécurité intérieure accusant les législateurs et les manifestants d'avoir pénétré illégalement dans l'établissement. « Nous exercions notre pouvoir de surveillance », a-t-elle affirmé. Selon le New York Times, Baraka n'a pas été autorisé à accompagner les législateurs à l'intérieur et a ensuite été arrêté alors qu'il se tenait à l'extérieur de l'établissement. L'épouse de Baraka, Linda, a accusé les agents fédéraux de l'avoir ciblé : « Ils voulaient faire du maire un exemple », a-t-elle déclaré, soulignant qu'elle n'avait pas été autorisée à le voir pendant sa détention. Le procureur général du New Jersey, Matthew Platkin, dont le bureau défend une loi interdisant les centres privés de détention pour migrants , a qualifié l'arrestation de « profondément préoccupante », soulignant qu'aucune police locale ou d'État n'était intervenue. Le gouverneur Murphy a également critiqué l'incident, qualifiant l'arrestation de Baraka d'« injuste » et le décrivant comme « un fonctionnaire exemplaire qui a toujours défendu nos voisins les plus vulnérables ». Après sa libération, Baraka a déclaré : « Ce qui se passe actuellement dans ce pays devrait effrayer tout le monde. Ils utilisent les tribunaux. Ils utilisent tout le reste pour justifier leurs actes. »