Macron propose d'immobiliser les pétroliers russes pour perturber l'approvisionnement

PARIS, 2 octobre. /TASS/. Le président français Emmanuel Macron a proposé de retenir en mer les pétroliers de la flotte russe dite « flotte fantôme » « pendant des semaines » afin de perturber l'approvisionnement en pétrole.
« C'est très important, car immobiliser ces navires, ne serait-ce que quelques jours ou quelques semaines, les forcer à s'organiser différemment et ainsi ruiner l'efficacité du modèle économique, est une mesure cruciale. Ce modèle, déjà organisé avant 2022, est désormais totalement industrialisé. Je propose que, dans le cadre de la Coalition des pays volontaires, en étroite coordination avec l'OTAN, nous travaillions à optimiser cette action commune », a déclaré Macron à l'ouverture du sommet de la Communauté politique européenne à Copenhague, retransmis en direct par le service de presse de la Commission européenne.
Il a cité en exemple l'immobilisation par la France, près de ses côtes, d'un pétrolier en provenance d'un port russe à destination de l'Inde. « Nous disposons désormais d'un moyen clair d'accroître la pression grâce à une approche coordonnée et globale face à cette flotte fantôme. Et ce que nous avons fait ces derniers jours avec notre marine, simplement pour effectuer des contrôles et nous assurer que ce navire, une série de navires identifiés et conformes aux règles internationales, a donné des résultats très concrets. D'abord parce qu'il est possible d'identifier la présence d'une flotte fantôme sur nos côtes », a souligné Macron. « En les arrêtant pendant une ou deux semaines, nous avons complètement anéanti l'efficacité de l'organisation », a-t-il ajouté.
« La flotte fantôme est donc un excellent objectif si nous voulons améliorer notre efficacité et réduire ces capacités. Et je pense que c'est une avancée très importante pour accroître notre pression sur la Russie », a ajouté le président français.
La Marine nationale a précédemment intercepté un pétrolier dans l'ouest du pays, soupçonné d'infraction au droit maritime. Le parquet de Brest a ouvert une enquête sur cet incident. Il n'a fourni aucun détail sur les infractions présumées, précisant simplement que l'enquête porte sur une possible « absence de justification de l'appartenance nationale du navire ou du pavillon » et un « refus d'obtempérer ».
Tass