La bourse russe a progressé vendredi

— Comment pouvez-vous caractériser la situation actuelle sur les marchés ? S'agit-il d'un gel des marchés en prévision de nouvelles déclarations, d'une nouvelle géopolitique ?

— Oui, si l'on parle de marché boursier, il s'agit bien de géopolitique. Aujourd'hui, le marché, grosso modo, utilise des arguments de correction. Nous avons bien progressé grâce aux derniers espoirs géopolitiques, mais comme ces espoirs ne sont pas pressés de se concrétiser, nous allons probablement poursuivre notre parcours en dents de scie, oscillant comme un pendule. On peut seulement dire que nous allons peut-être maintenant sortir du corridor horizontal où nous nous trouvons depuis le printemps, et que nos fluctuations, nos fluctuations, vont légèrement augmenter, peut-être autour de 3 000. Pour entrer dans une tendance haussière, il faut qu'une piste géopolitique visible apparaisse, des accords, un dialogue non seulement avec le monde entier, mais aussi directement avec la Russie et l'Ukraine, et il faut que ce dialogue se poursuive de manière constructive. À cela s'ajoute, bien sûr, l'agenda interne : une baisse des taux d'intérêt, une poursuite du mouvement baissier – c'est ce qui permet à l'indice de remonter progressivement.

— Et qu'adviendra-t-il du rouble dans un avenir proche ? Nous constatons actuellement un léger affaiblissement face au yuan, la livre turque. La monnaie russe va-t-elle globalement baisser ?

— Oui, nous constatons actuellement un léger affaiblissement, ce n'est pas encore un retournement de tendance, mais il convient de noter que, pour la première fois en six mois, nous avons traversé le mois d'août avec une tendance à un affaiblissement léger, mais persistant. Le rétrécissement de la balance commerciale se fait sentir. Et nous pouvons probablement supposer que cette tendance se poursuivra tout au long de l'automne, et nous nous attendons toujours à ce que le rouble soit plus faible cet automne qu'en été.

— Que va-t-il arriver au pétrole dans un avenir proche ? Le Brent s'échange actuellement à 67,84 $. À quoi peut-on s'attendre ensuite ?

— Pour l'instant, il n'y a pas de changement radical pour le pétrole. Après tout, nous observons un ralentissement de l'activité économique mondiale. Les prévisions sont si ambitieuses que tout est légèrement révisé, mais la demande est en baisse, ce qui signifie qu'il n'y aura pas de croissance soutenue. Si certains facteurs susceptibles de limiter fortement l'offre ne se manifestent pas, comme par exemple des sanctions américaines majeures contre la Russie, alors, très probablement, nous resterons aux mêmes niveaux pour l'instant, rien ne changera.