PJ arrête un autre suspect dans l'opération Nexus

La Police Judiciaire (PJ) a arrêté ce samedi, à Lisbonne, un autre suspect d'être impliqué dans l'Opération Nexus , qui implique des délits de corruption passive, de participation économique à des affaires, de réception indue d'avantages, de falsification de documents et d'abus de pouvoir.
Dans un communiqué, la PJ indique que l'arrestation a eu lieu à l'aéroport Humberto Delgado, à l'arrivée du suspect au Portugal.
L'Observador a appris que le suspect est David Gonçalves, un employé de la Banque du Portugal, qui était en vacances au moment des perquisitions et qui a été arrêté à son arrivée à l'aéroport de Lisbonne. Le suspect a été placé en garde à vue et devrait comparaître lundi devant le tribunal d'instruction criminelle de Porto.
Mardi, six personnes avaient déjà été arrêtées dans le cadre de cette opération, soupçonnées de corruption et de fraude dans l'acquisition de systèmes informatiques par des universités et des écoles publiques, financée par le Plan de relance et de résilience (PRR).
L'opération est la première menée au Portugal par le Parquet européen, en coordination avec le Département régional d'enquête et de poursuite pénale de Porto, selon la PJ.
Les personnes arrêtées mardi sont un administrateur et trois employés d'une entreprise technologique, un employé d'une société concessionnaire et un fonctionnaire.
Les accusés sont soupçonnés d’avoir fait partie d’un « schéma criminel, de nature organisée et systémique, visant à obtenir illégalement des informations privilégiées dans le cadre de procédures de passation de marchés publics et privés, par le biais de la fourniture d’avantages financiers et non financiers aux employés des entités contractantes », en subvertissant les règles du marché et la bonne administration des fonds.
« Le programme impliquerait également les producteurs/importateurs de produits et solutions informatiques, avec une part de marché significative, augmentant les marges bénéficiaires tout au long de la chaîne d'approvisionnement », selon la PJ.
Sont en jeu des contrats d'une valeur d'au moins 20 millions d'euros, dont 4,6 millions ont été saisis par l'intermédiaire du Bureau de recouvrement des avoirs de la PJ - Nord pour assurer la couverture des dommages estimés.
L'enquête a été ouverte après que les autorités ont été informées de « graves irrégularités dans les procédures de passation de marchés publics d'équipements informatiques et de cybersécurité par un établissement public d'enseignement supérieur du Nord, dans le cadre de projets financés par le PRR », a indiqué la PJ. La police n'a pas précisé l'établissement en question, mais dans un communiqué transmis à Lusa, l'Université de Porto a confirmé avoir fait l'objet de perquisitions dans le cadre d'un cartel d'acquisition d'équipements informatiques, dont elle « était victime ».
Selon le Parquet européen, les contrats suspectés ont été attribués à « un groupe d'entreprises national et à des sociétés qui lui sont liées, qui se consacrent à l'importation, à l'exportation, à la promotion et à la commercialisation de matériel et de logiciels informatiques ».
Au total, 103 perquisitions domiciliaires et non domiciliaires ont été effectuées mardi, dans le cadre de l'opération Nexus, à laquelle ont participé environ 300 inspecteurs et experts de l'institution.
observador