Grève des médecins avec 80% de participation

La grève nationale des médecins, convoquée par la Fédération nationale des médecins (FNAM) le 24 octobre, a connu une participation importante d'environ 80% dans tout le pays, provoquant de fortes contraintes dans les blocs opératoires, où seuls les services d'urgence sont restés ouverts.
Dans un communiqué, la FNAM accuse la ministre de la Santé, Ana Paula Martins, d'avoir « menti officieusement » aux députés en leur assurant qu'elle ne donnerait pas suite aux mesures visant à contraindre les médecins à déménager. « Ana Paula Martins a perdu la confiance des médecins et du pays », dénonce la fédération, ajoutant que si Luís Montenegro maintient la ministre en poste, « il se rendra complice de ce manque de vérité et de ce manque de respect envers les professionnels de santé ».
La FNAM met également en garde contre les risques du modèle des services régionaux d'urgence obstétricale, soulignant qu'il « ne sert ni les médecins ni la population », car il « oblige les femmes enceintes et les bébés à parcourir de longues distances, avec le réel danger d'accouchements en ambulance ».
La fédération justifie la grève comme une « lutte pour la dignité et l’avenir du Service national de santé (SNS) », exigeant « le respect et les conditions qui garantissent un SNS public, universel et de qualité ».
Selon la FNAM, les médecins ont été « poussés à cette grève par l'intransigeance de la ministre Ana Paula Martins et du gouvernement de Luís Montenegro », qui continuent de « refuser de négocier des salaires équitables et des conditions de travail décentes au sein du NHS ».
La structure syndicale réaffirme qu’elle maintient ses propositions dans le cadre de la révision des conventions collectives et rejette tout « recul social », comme « l’introduction des banques de temps, le travail posté, l’augmentation de la limite annuelle des heures supplémentaires ou le changement de l’âge de cessation du travail de nuit et d’urgence ».
« Nous sommes prêts à améliorer les conditions de travail de tous les médecins et à garantir la sécurité clinique des professionnels et des patients », conclut la FNAM.
Jornal do Algarve





