Jacques Wagner fait appel à Toffoli pour mettre fin à l'affaire de mauvaise conduite impliquant Odebrecht

Le chef du gouvernement de Lula au Sénat et l'un des plus proches alliés du président, le sénateur Jacques Wagner du Parti des travailleurs (PT), a fait appel à Dias Toffoli pour qu'il abandonne une affaire de mauvaise conduite portée contre lui devant la Cour fédérale de Bahia. Cette affaire porte sur les pertes présumées subies par les caisses publiques suite à un prêt de la BNDES pour la construction de l'Arena Fonte Nova pour la Coupe du monde 2014, sous la direction d'Odebrecht et de l'OEA. Wagner était alors gouverneur de Bahia.
Les avocats du sénateur du Parti des travailleurs ont fait valoir à Toffoli que la plainte déposée par le ministère public fédéral est basée sur des preuves provenant des systèmes Drousys et MyWebDay, utilisés par Odebrecht pour gérer les paiements de pots-de-vin aux politiciens et aux fonctionnaires.
Ces éléments, présentés par l'entreprise de construction dans son accord de clémence, ont été annulés par la Cour suprême fédérale en 2021 dans les affaires contre Lula. Depuis, cette même décision a été étendue à plusieurs cibles de poursuites intentées sur la base des négociations de plaidoyer d'Odebrecht. En 2023, Toffoli a étendu l'annulation de ces preuves à toutes les affaires les concernant.
Wagner souhaite que le Tribunal suprême fédéral (STF) reconnaisse l'invalidité du témoignage d'Odebrecht dans l'affaire qui l'implique devant le Tribunal fédéral de Bahia, rejetant ainsi la plainte pour faute professionnelle. La défense du sénateur a également demandé à Toffoli une injonction de suspension de l'affaire, dont l'audience préliminaire est déjà prévue pour mardi prochain, le 5.
Les avocats de Jaques Wagner avaient déjà plaidé devant le juge de première instance, Igor Matos Araújo, que la Cour suprême fédérale (STF) avait invalidé les preuves issues des systèmes d'Odebrecht. Le juge a toutefois confirmé la plainte pour faute professionnelle contre le sénateur. Araújo a estimé qu'il n'avait pas été démontré que les preuves en l'espèce provenaient effectivement de Drousys et de MyWebDay.
IstoÉ