La Chambre de commerce brésilienne approuve les mesures de maîtrise des dépenses prévues par le projet de loi IOF (Taxe sur les opérations financières) dans le cadre d'un projet de mise à jour des prix de l'immobilier.

BRASILIA - Dans une victoire pour le gouvernement Lula, la Chambre des députés a approuvé mercredi 29 le projet de loi établissant le Régime spécial de mise à jour et de régularisation des actifs (Rearp) et rétablissant une partie de la Mesure provisoire qui était une alternative à la plus grande augmentation de la Taxe sur les opérations financières (IOF) .
Le texte qui retourne maintenant au Sénat suit en grande partie les termes du rapport présenté par le député Juscelino Filho (União-MA), qui, après un accord avec le gouvernement Lula, a incorporé des mesures de maîtrise des dépenses de la mesure provisoire que la Chambre a laissé expirer plus tôt ce mois-ci.
Le texte revient sur les propositions relatives à l’indemnisation PIS/Cofins, à l’assurance chômage pour les pêcheurs (une prestation versée aux pêcheurs artisanaux) et au programme « Pé-de-Meia », un programme de bourses d’études visant à encourager les élèves à rester au lycée.
Cette approbation représente une victoire pour le gouvernement, qui entend toujours soumettre une autre partie du projet de loi relatif à la taxe sur les opérations financières (IOF) au Congrès pour un examen plus approfondi. Cette partie portera sur des mesures de collecte de recettes, lesquelles se heurtent à une opposition plus forte. Les dirigeants gouvernementaux ont indiqué que la proposition de taxer les sociétés de paris et de technologies financières (Fintech), ainsi que d'augmenter le taux d'intérêt sur les actions (JCP), devrait être présentée comme un projet de loi d'urgence constitutionnelle, pour un vote dans un délai de 45 jours.
Le texte approuvé ce mercredi prévoit principalement la délimitation des hypothèses de compensation des cotisations PIS/Cofins non déclarées, afin de lutter contre la fraude fiscale des entreprises. Grâce à cette proposition, le gouvernement entend recouvrer 10 milliards de reais en 2025 et 10 milliards en 2026. Par ailleurs, le projet inclut une proposition visant à supprimer le plafond de 20 milliards de reais pour le fonctionnement du programme « Pé-de-Meia » et à l’intégrer au budget minimum de l’éducation.
Ont également été intégrées des dispositions concernant la taxation des prêts de titres, les conditions de déductibilité des pertes dans les opérations de couverture avec des contreparties étrangères et la disposition selon laquelle la durée maximale de l'indemnité d'incapacité temporaire accordée par examen de documents (Atestmed) sera de 30 jours.
D'autres points incluent la limitation des dépenses fédérales en matière de compensation financière entre le système général de sécurité sociale et les systèmes de retraite des fonctionnaires de l'Union, des États, du district fédéral et des municipalités à une allocation budgétaire spécifique, ainsi que la réglementation des procédures relatives au fonds de compensation des variations de salaire (FCVS).
La Chambre de commerce assouplit le durcissement de la politique d'assurance relative à la période de fermeture.Le projet comprend également des mesures visant à lutter contre la fraude dans l'octroi de l'assurance chômage pendant la période de fermeture de la pêche. Lors du vote, certaines dispositions ont été supprimées : celles qui limitaient l'octroi de l'allocation à un montant prévu par chaque loi de finances et celles qui imposaient un ordre d'inscription pour chaque période de fermeture de la pêche.
L’amendement en question a été présenté par le député Rodrigo Gambale (Podemos-SP), qui a fait valoir que la suppression de ces éléments était justifiée par « la nécessité d’éviter des restrictions budgétaires excessives et une incertitude juridique dans la modification de l’avantage ».
« En restreignant l’accès et en conditionnant le paiement à la disponibilité budgétaire, le texte dénature complètement l’objectif du programme, transformant un droit social en une simple option administrative, ce qui est inacceptable sur le plan juridique et moral », a-t-il affirmé.
Juscelino avait initialement inclus dans le texte une disposition visant à lever la limitation du retrait anticipé du versement anniversaire du FGTS (Fonds d'indemnités de départ), définie par le conseil d'administration du fonds début octobre. Cependant, dans une version ultérieure du rapport, Juscelino a retiré cette mesure.
Mise à jour des prix de l'immobilierLe projet de loi, supervisé par l'ancien ministre des Communications, établit le Régime spécial de mise à jour et de régularisation des actifs (REARP), permettant la mise à jour de la valeur des biens meubles et immeubles acquis par des particuliers avec des fonds d'origine légale, ainsi que la régularisation des actifs ou des droits d'origine légale qui n'ont pas été déclarés ou qui ont été déclarés par omission ou de manière inexacte par des particuliers ou des personnes morales.
Le projet de loi établit deux options : la mise à jour du patrimoine, assortie d’un taux d’imposition de 3 % sur les plus-values pour les particuliers, et la régularisation du patrimoine et des droits, assortie d’un taux d’imposition de 15 % majoré d’une pénalité de 15 % sur l’impôt établi. Il prévoit également l’extinction de la responsabilité pénale pour les infractions fiscales dès lors que les conditions du régime sont remplies.
L'avis de Juscelino a également ouvert la possibilité aux entreprises de se conformer à la mise à jour, ainsi qu'à celle des actifs situés à l'étranger. Il est également prévu que les contribuables ayant mis à jour leurs actifs immobiliers via le Régime Général Spécial de Régularisation (RERCT-Geral) puissent choisir de migrer vers le Rearp.
L’inscription au programme Rearp peut être effectuée dans les 90 jours suivant l’adoption définitive de la loi, et le paiement des taxes et amendes prévues par le programme peut être échelonné sur 24 versements maximum. La valeur des actifs acquis peut être mise à jour jusqu’au 31 décembre 2024.
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