L'INSS soupçonne 1 million de prestations sociales et pourrait gaspiller 15 milliards de réaux par an

Un peu plus d'un million de prestations suspectées d'irrégularités sont en cours d'analyse par l'INSS, mais des paiements qui pourraient atteindre 15 milliards de réaux par an sont toujours effectués.
Ce montant fait partie d'une enquête publiée ce lundi (21) par le journal O Globo et partiellement confirmée à la Gazeta do Povo par le ministère de la Sécurité sociale (MPS). Selon les chiffres officiels, 1 001 743 procédures d'appel sont actuellement en cours.
Parmi ces personnes, 371 552 sont en attente de jugement auprès du Conseil de recours de la sécurité sociale (CRPS) et 630 191 autres auprès de l'INSS. Le délai moyen de traitement des recours auprès de la première instance est de 394 jours, selon le ministère.
Selon une enquête menée par le consultant Leonardo Rolim, qui dirigeait l'INSS (Institut national de la sécurité sociale) sous le gouvernement de Jair Bolsonaro (PL), un peu plus de la moitié des prestations suspectes sont annulées après vérification. Autrement dit, environ 578 000 pourraient être indues.
Rolim a mené l'enquête en analysant en profondeur ce type de processus entre 2020 et 2021, au cours de laquelle 662 300 prestations suspectes ont été examinées. Les économies réalisées sur cette période se sont élevées à 9,48 milliards de réaux.
Par conséquent, a-t-il souligné, si l'arriéré actuel de prestations suspectes était épuisé, la suspension des paiements indus pourrait permettre d'économiser environ 1,2 milliard de réaux par mois.
Le MPS n'a pas commenté directement l'estimation de Rolim, se contentant d'indiquer qu'il s'efforçait de réduire le délai d'appel, avec pour objectif d'atteindre 180 jours, « garantissant une réponse plus rapide et plus efficace à la société » (voir la déclaration complète ci-dessous). L'INSS n'a pas répondu à la question du rapport.
Les prestations suspectes sont envoyées au Service de surveillance opérationnelle des prestations (MOB) de l'INSS, sur la base d'alertes émises par des organismes tels que la Cour des comptes fédérale (TCU), le Contrôleur général de l'Union (CGU) et le secteur du renseignement de la sécurité sociale.
La suspicion naît lorsqu'il existe des signes d'irrégularité, d'incohérence ou un besoin de vérification susceptible d'affecter la continuité ou l'exactitude du paiement. Cette vérification s'effectue en croisant des données provenant de diverses bases de données, telles que les prestations accumulées par une personne, le non-respect des exigences légales et les plaintes, entre autres.
Selon l'enquête, l'arriéré des recours s'est aggravé au cours des deux dernières années. En 2023 et 2024, le nombre mensuel de demandes d'indemnisation suspectes a diminué de moitié, passant de 27 600 à 13 800.
Le retard de la liste d'attente s'explique en partie par la fin de la politique de primes pour les fonctionnaires, mise en place par un groupe de travail en 2020 et 2021 pour encourager l'examen des dossiers lors de la phase de sélection. Ce programme a été interrompu en décembre 2024, mais rétabli en 2025 dans le but de relancer la réduction des files d'attente.
Outre l'arriéré de prestations suspecté, l'Administration de la Sécurité sociale est confrontée à des délais de traitement lents pour les demandes de retraite, de pension et autres aides. En avril dernier, l'INSS comptait déjà 2,7 millions de demandes en attente de réponse.
Voir la réponse complète du MPS concernant les avantages suspects en cours d'analyse :
Il y a actuellement 1 001 743 dossiers d'appel en cours. Parmi ceux-ci, 371 552 sont en instance devant le Conseil de recours de la sécurité sociale (CRPS), en attente de jugement dans ses bureaux respectifs. 630 191 autres sont sous la responsabilité de l'Institut national de la sécurité sociale (INSS).
Le délai moyen de traitement d'un appel au CRPS est de 394 jours. Cependant, l'agence a pris des mesures efficaces pour remédier à cette situation. Depuis 2023, l'agence a réduit de plus de moitié son arriéré d'appels en attente, grâce à des investissements dans la formation, l'informatisation et une meilleure gestion des dossiers.
L’objectif pour cette année est de réduire le délai moyen d’attente pour un procès à 180 jours, garantissant ainsi une réponse plus rapide et plus efficace à la société.
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