Après l'ordre de Moraes, le député allié de Bolsonaro quitte le camp

Le député fédéral Hélio Lopes (PL-RJ) a retiré, aux premières heures de ce samedi (26), la tente installée devant le siège du Tribunal suprême fédéral (STF), suite à une décision du ministre Alexandre de Moraes.
Allié de l'ancien président Jair Bolsonaro, Lopes a installé son camp hier après-midi et a annoncé qu'il poursuivrait une grève silencieuse pour protester contre les mesures prises par le tribunal contre l'ancien président et ses alliés.
Nouvelles connexes:La décision de Moraes a été prise après que le Bureau du Procureur Général a déposé une requête pour le décret de mesures conservatoires d'éloignement immédiat et d'interdiction d'accès et de séjour des députés fédéraux campés sur la Place des Trois Pouvoirs, ainsi que de tout autre individu se trouvant devant le STF.
Outre Lopes, la mesure a également été appliquée aux députés fédéraux Sóstenes Cavalcante (PL-RJ), Cabo Gilberto Silva (PL-PB), Coronel Chrisóstomo (PL-RO) et Rodrigo da Zaeli (PL-MT).
Le ministre a interdit toute occupation ou obstruction de la Praça dos Três Poderes et a également ordonné aux autorités locales du District fédéral d’adopter des mesures préventives et répressives appropriées, en identifiant et en documentant toute pratique illicite, sous peine de responsabilité personnelle des fonctionnaires publics « ayant l’autorité légale d’agir face à une telle conduite ».
Moraes a également ordonné l'arrestation en flagrant délit pour pratique de résistance ou de désobéissance à l'acte de l'autorité publique de toute personne qui ne se conformerait pas à la décision.
Le ministre a soutenu que le droit de réunion et de manifestation ne peut être exercé de « manière abusive et d’une manière qui porte atteinte à la protection des droits et libertés d’autrui, aux exigences de la santé ou de la moralité, à l’ordre public, à la sécurité nationale, à la sûreté publique, à la défense de l’ordre et à la prévention des infractions, ainsi qu’au bien-être de la société ».
Moraes a également soutenu que le « camp » a été installé dans le but de répéter les camps « illégaux et putschistes » organisés devant les casernes de l'armée, tout au long de 2022 et début 2023. Selon le ministre, cette attitude visait à rendre le fonctionnement du STF irréalisable et à subvertir l'ordre démocratique.
« Il n'y a pas d'autre interprétation à tirer de la tentative de répétition de l'occupation illégale des voies publiques par les camps putschistes tenus devant l'armée brésilienne et de la regrettable conduite putschiste menée sur la place des Trois Pouvoirs le dimanche 8 janvier 2023 », a-t-il écrit.
La décision précise que la mesure vise uniquement à garantir le respect des limites légales à l’exercice du droit de manifester, « en veillant à ce que la liberté d’expression ne soit pas utilisée comme un instrument d’ingérence, de violence ou de atteinte à l’ordre public, conformément à l’État de droit et aux principes qui guident la juridiction ».
CaserneDans une décision complémentaire, le ministre a également interdit l’établissement de tout campement dans un rayon d’un kilomètre de la Praça dos Três Poderes, de l’Esplanada dos Ministérios et, « évidemment, devant la caserne des forces armées ».
IstoÉ