Adoption d'une nouvelle loi sur les stocks de pétrole et de gaz. Des doutes subsistent.
412 députés ont voté en faveur du projet de loi, aucun n'a voté contre et 19 se sont abstenus. Le Sénat va maintenant l'examiner. Les députés du PiS ont soutenu le projet de loi, ce qui pourrait indiquer que le président Karol Nawrocki pourrait le promulguer. Ce dernier avait opposé son veto au précédent projet de loi sur ce point.
Extension des missions de l'Agence gouvernementale des réserves stratégiquesEn vertu de la nouvelle version de la loi, l'Agence gouvernementale pour les réserves stratégiques (RARS) pourra fournir le service de billetterie aux importateurs de gaz pendant un an de plus, jusqu'au 30 septembre 2026. La réglementation actuelle autorisant la RARS à fournir ce service expire le 30 septembre de cette année. Ce service de billetterie implique qu'un importateur de gaz, au lieu de gérer lui-même les réserves obligatoires légales, sous-traite ce service à la RARS moyennant une rémunération appropriée.
La loi prévoit également des dispositions relatives au maintien de réserves obligatoires de pétrole et de carburant. Selon la réglementation actuelle, ces réserves doivent couvrir 90 jours de production ou d'importations journalières moyennes. Une partie de ces réserves est détenue par l'agence RARS, tandis que le volume restant est détenu par les importateurs ou les producteurs dans une proportion déterminée. Les importateurs et les producteurs sont actuellement tenus de maintenir des réserves suffisantes pour couvrir 53 jours de production ou d'importations moyennes. La loi prévoit que la RARS assumera une part croissante de cette obligation, le niveau des obligations des importateurs et des producteurs diminuant : à 50 jours à compter de l'entrée en vigueur de la loi, à 47 jours à compter du 30 juin 2026 et à 45 jours à compter du 30 juin 2027.
Pourquoi le président Karol Nawrocki a-t-il rejeté le projet de loi précédent ?La version précédente de l'amendement à la loi sur les stocks avait été rejetée par le président Karol Nawrocki. Cet amendement supprimait une disposition que la Commission européenne jugeait incompatible avec le règlement (UE) 2017/1938 du Parlement européen et du Conseil – le règlement SOS sur la sécurité de l'approvisionnement en gaz. Cette disposition stipule que les entités stockant du gaz à l'étranger doivent réserver une capacité appropriée sur l'interconnexion (une liaison gazière entre pays) uniquement pour acheminer leurs réserves vers la Pologne en cas de crise et ne peuvent utiliser cette capacité à d'autres fins. En d'autres termes, l'amendement précédent supprimait l'obligation de réserver une capacité de transport en cas de maintien de stocks obligatoires à l'étranger. Cela créait à son tour le risque que, si nécessaire, le gaz n'atteigne pas la Pologne lorsque la sécurité de l'approvisionnement était menacée. Le président Karol Nawrocki partageait ces inquiétudes.
RP