La Confédération pourrait-elle remporter la majorité à la Diète ? Un nouveau sondage surprenant.

Selon le sondage, le PiS peut compter sur 33,5 % des voix et la Coalition civique (KO) sur 31,2 %. Les deux scénarios de coalition Confédération-PiS et Coalition civique permettraient d'obtenir une majorité parlementaire. Cela ouvre la voie à des arrangements qui semblaient totalement irréalistes il y a peu.
Krzysztof Bosak ne cache pas que son parti envisage différentes options politiques, mais déclare en même temps une totale loyauté envers ses propres principes.
— Nous parlerons à tous ceux qui souhaitent mettre en œuvre notre programme et qui partagent nos valeurs — souligne Bosak, notant qu’il est impossible de construire une compréhension sans fondement idéologique.
— La situation où différentes majorités sont possibles avec nous dans l'effectif est bénéfique pour nous, mais ce qui compte c'est le résultat dans deux ans et rien n'est sûr — ajoute-t-il.
Prudence et calculLa Confédération a longtemps poursuivi une politique d'indépendance, ne déclarant aucun soutien explicite à l'aile droite centrée autour du PiS ni au centre libéral représenté par la Coalition civique (KO). Cette position permet au parti de rester flexible et d'attirer à la fois les électeurs déçus par le régime du PiS et ceux qui ne voient pas leur place dans une politique plus à gauche.
Bosak souligne qu’il aborde les résultats du sondage avec une grande prudence.
« Ce qui compte, c'est le résultat dans deux ans, et rien n'est certain », dit-il, laissant entendre que la Confédération n'a aucune intention de se fendre la tête. Elle entend plutôt préparer les élections de 2027 avec calme et sérénité.
Malgré les déclarations publiques de la Confédération, une coalition entre le parti et la Coalition civique n'est pas considérée comme réaliste par tous. Le professeur Kazimierz Kik, politologue, exprime un profond scepticisme quant à la faisabilité d'un tel accord.
— La Konfederacja va effectivement augmenter son offre, prétendre qu'elle s'en soucie, qu'elle peut parvenir à un accord avec n'importe qui, mais ce n'est pas vrai — dit Kik dans une interview avec "Super Express".
Selon le professeur, les divergences idéologiques entre les partis sont trop profondes. Konfederacja représente une vision du monde conservatrice et libérale, fondée sur le principe d'un État minimal et de la souveraineté nationale. De son côté, la Coalition civique (KO), notamment son aile de centre-gauche, privilégie l'intégration européenne, des programmes sociaux étendus et la libéralisation des normes sociales. Un tel fossé idéologique pourrait être impossible à combler.
Réel ou juste un jeu politique ?Les déclarations publiques de Bosak pourraient être de nature tactique. En se positionnant comme un levier potentiel, Konfederacja gagne une marge de manœuvre pour négocier et élaborer son propre programme. Le simple fait que les deux principales forces politiques – PiS et KO – soient obligées d'envisager Konfederacja comme un partenaire potentiel de coalition à l'avenir renforce sa position de négociation et sa position médiatique.
D'un autre côté, une éventuelle coalition entre la Konfederacja et la Coalition civique (KO) pourrait créer de sérieuses tensions dans les deux cercles. Il est difficile d'imaginer deux partis aux approches aussi différentes en matière d'économie, de politique étrangère et de visions du monde cogouverner. Une alliance avec le PiS, bien que plus naturelle idéologiquement, pourrait être perçue par certains électeurs de la Konfederacja comme une trahison du principe « anti-establishment ».
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Wprost