S'agit-il d'un nouveau pas vers l'abîme ? Le géant du luxe est en grande difficulté.

Le groupe Kering, propriétaire de marques de luxe telles que Gucci, Yves Saint Laurent et Bottega Veneta, a signalé une baisse significative de ses ventes et de ses bénéfices au premier semestre 2025.
Le groupe Kering , propriétaire de marques comme Gucci , Yves Saint Laurent et Bottega Veneta , a publié ses résultats financiers pour le premier semestre 2025, et ils ne sont guère optimistes. Le chiffre d'affaires a chuté de 15 % et le bénéfice net a chuté de 46 % , atteignant un peu moins de 500 millions d'euros.
Parallèlement, en septembre, Luca de Meo, connu pour sa transformation réussie de Renault, prendra les rênes de la marque . Sa mission sera désormais de redorer le blason et les performances de l'un des acteurs les plus importants du secteur mondial du luxe.

Gucci , fleuron absolu de Kering et marque générant près de la moitié du chiffre d'affaires du groupe, a vu ses ventes chuter de 26 % (à 3 milliards de dollars). Malgré ses tentatives de redéfinition de son identité et de renouvellement de ses collections, la marque n'a pas réussi à retrouver son lustre d'antan. De plus, sa nouvelle ère – sous le nom de Demna – ne débutera qu'en mars 2026.
Yves Saint Laurent , bien qu'il termine le podium du classement LYST comme la marque la plus désirable au second semestre 2025, a enregistré une baisse de son chiffre d'affaires de 11%, à 1,29 milliard d'euros .
Dans ce contexte , Bottega Veneta réalise de bonnes performances, maintenant une croissance à 2%.
Le luxe à l'ombre de l'incertitude – Coutumes, géopolitique et austéritéDes facteurs externes aggravent les difficultés des marques, notamment les nouveaux droits de douane de 15 % sur les produits importés de l'UE aux États-Unis , introduits par l'administration Trump le 1er août. Cela pourrait impacter davantage les marges, en particulier sur le marché américain, qui est un marché clé pour Kering . Le PDG François-Henri Pinault a annoncé une réorganisation, une réduction des coûts et une restructuration de la distribution.
Kering n'est pas seul : LVMH ralentit également, mais Hermès, comme toujours, reste en tête. Il convient de noter que les problèmes ne sont pas propres à Kering . Même le leader du marché, le groupe LVMH , a vu son bénéfice net chuter de 22 % sur la même période. Seul Hermès , symbole historique du luxe intemporel et du savoir-faire artisanal, maintient le cap.
Luca de Meo saura-t-il insuffler un nouveau souffle à Kering ? L'avenir du groupe dépendra de sa capacité à reconquérir non seulement les clients perdus, mais aussi à redéfinir le concept de luxe.
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