La Russie au bord du gouffre. À un pas de l'effondrement économique.

• La Russie a évité la récession, même si le PIB n'a augmenté que de 0,1 % au deuxième trimestre après avoir chuté de 0,6 % au premier trimestre.
• La croissance annuelle a été de 1,1 %, inférieure aux prévisions des économistes.
• Sans le secteur militaire, le reste de l’économie serait en grave crise, avec une croissance future du PIB prévue à peine supérieure à 2 % par an.

La Russie a publié ses données sur le PIB , qui montrent qu'elle a réussi à éviter la récession, même si elle l'a manquée de peu. La croissance au deuxième trimestre, comparée au premier, n'a été que de 0,1 %. Au premier trimestre, le PIB russe a reculé de 0,6 %. Une récession est définie comme une baisse du PIB d'au moins deux trimestres consécutifs ; on peut donc la considérer comme une quasi-récession cette fois-ci.

Dans ce contexte, il convient de rappeler qu'en juin, Vladimir Poutine a déclaré qu'une récession devait être évitée à tout prix . Il commentait ainsi l'affirmation du ministre de l'Économie Maxime Rechetnikov selon laquelle la Russie était au bord d'une récession. Les données confirment qu'elle était bel et bien au bord d'une récession et qu'elle a été évitée.

Sur un an, la croissance du PIB russe a été de 1,1 %, en dessous des attentes des économistes qui tablaient sur une hausse de 1,5 %.

Après l'invasion de l'Ukraine en 2022 , l'économie russe a poursuivi sa croissance dynamique pendant une année supplémentaire, grâce au secteur militaire et à la consommation, en partie grâce à des taux d'intérêt relativement bas. Cependant, la situation a ensuite commencé à se détériorer.

• La guerre a provoqué de graves pénuries de main-d’œuvre dans l’économie, car de nombreux travailleurs ont fui à l’étranger ou ont été enrôlés dans l’armée.
• En conséquence, des problèmes sont apparus qui, combinés aux sanctions extérieures, ont conduit à une augmentation significative de l’inflation.
• Cela a, à son tour, provoqué une hausse des taux d’intérêt, ce qui a considérablement refroidi l’économie et l’a amenée au bord de la récession .
• Et si l’on ne comptait pas le secteur militaire, il s’avérerait que l’ensemble du reste de l’économie russe est actuellement en grave difficulté.

La banque centrale russe a déjà commencé à réduire ses taux et l’inflation a recommencé à baisser, mais pratiquement toutes les prévisions économiques pour la Russie dans les années à venir indiquent que la croissance économique sera très lente, et qu’elle ne devrait pas dépasser 2 % par an.