Un employé de l'entrepôt DAF impliqué « accidentellement » dans un vol de plusieurs millions de dollars ne devrait pas être licencié


Plusieurs employés du constructeur de camions DAF ont volé des pièces de valeur d'une valeur de près de 3 millions d'euros dans l'entrepôt d'Eindhoven. L'employeur a licencié quatre employés impliqués, mais n'est pas autorisé à licencier un collègue impliqué accidentellement dans le vol de millions.
C'est ce qui ressort d'un jugement rendu vendredi par le tribunal du Brabant-Oriental. L'employé logistique de 49 ans travaillait pour le constructeur de camions depuis 28 ans et affirme n'avoir rien su du vol de millions.
Vol d'un million de dollarsDAF a constaté de légères différences dans son parc d'injecteurs au premier semestre de l'année dernière. Il s'agit de pièces d'environ 20 centimètres, placées dans le moteur d'un camion. Un employé surpris en train de démonter ces pièces a été licencié à l'époque.
Mais cela n'a pas mis fin aux vols, bien au contraire. Lors de trois contrôles effectués en septembre, treize palettes contenant plus de 2 800 pulvérisateurs ont disparu de l'entrepôt. La valeur d'un pulvérisateur dépasse les 1 000 euros. La valeur totale de ces vols s'élève donc à plus de 2,9 millions d'euros.
RejetéAprès enquête menée par Hoffmann Bedrijfsrecherche et examen des images des caméras installées, DAF Trucks a porté plainte auprès de la police et licencié trois autres employés. DAF a également tenté de faire ses adieux à un cinquième employé, qui avait emporté quatre palettes de pièces détachées de l'entrepôt en octobre.
Cet homme, qui travaillait pour DAF depuis 28 ans, a déclaré lors de son interrogatoire qu'il n'avait fait qu'exécuter un ordre de son chef d'équipe. Il a affirmé n'avoir aucune connaissance du vol. « J'ai une famille à nourrir. Je ne fais pas de bêtises », a-t-il affirmé lors de l'entretien.
Pas au bon endroitL'employé de la logistique a admis avoir senti à ce moment-là que quelque chose n'allait pas, mais ne pas l'avoir signalé à son employeur. « Je ne veux rien avoir à faire avec ça. Je veux juste faire mon travail. »
DAF Trucks reproche désormais à l'homme de ne pas avoir fait part de ses soupçons à son employeur. Parce qu'il aurait « détourné le regard » et « gardé le silence », le constructeur de camions ne souhaite plus le conserver.
Pas un centime d'indemnité de départCependant, l'employé, désormais suspendu, a refusé de signer une convention de licenciement. L'entreprise a alors saisi la justice pour obtenir son licenciement. DAF affirme qu'il s'agit d'un cas de conduite fautive et de relations de travail perturbées, et refuse de lui verser une seule indemnité de licenciement. L'homme a exigé d'être autorisé à reprendre le travail.
Le verdict, rendu public vendredi, montre que le juge du tribunal de district estime que l'employé logistique aurait dû signaler l'incident à son supérieur, estimant que la situation était irrégulière. « On peut lui reprocher de ne pas l'avoir fait. »
Mission du gestionnaireEn revanche, selon le juge du tribunal de district, les employés n'ont pas été correctement informés du règlement intérieur de l'entreprise qui les oblige à signaler de tels incidents. La faute en incombe à DAF.
Le juge du tribunal de sous-district comprend également que l'employé de la logistique n'a pas signalé l'incident, en partie parce qu'il s'agissait d'un ordre des responsables « dont il dépendait au travail et qui pouvaient lui rendre la vie misérable, ce qui s'était déjà produit auparavant ».
Le juge du tribunal de district estime donc que le licenciement d'un employé bénéficiant d'une relation de travail irréprochable depuis 28 ans constitue une mesure trop sévère. Il estime également qu'il n'y a pas de relation de travail perturbée. DAF aurait dû se limiter à un avertissement officiel et autoriser l'employé à reprendre son travail.
RTL Nieuws