Christopher Landau regrette la position du Mexique sur la résolution de l'ONU appelant à la levée de l'embargo contre Cuba.

Nations Unies/Washington. Le gouvernement mexicain a réaffirmé son rejet des blocus et sanctions unilatéraux devant l'Assemblée générale des Nations Unies en votant en faveur de la résolution exigeant la levée de l' embargo économique, commercial et financier imposé à Cuba . Cette position mexicaine a été déplorée par le secrétaire d'État adjoint américain et ancien ambassadeur au Mexique, Christopher Landau, qui a qualifié de « fausse » l'idée d'un « blocus commercial » contre l'île.

Lors de son discours à l'ONU, l'ambassadeur Héctor Vasconcelos , représentant du Mexique auprès de l'organisation, a souligné que les mesures coercitives « ne font que nuire au bien-être des peuples et ne contribuent pas à bâtir des régions de paix ou de prospérité ».

« Le Mexique plaidera toujours en faveur du règlement pacifique des différends et rejette donc les sanctions et les blocus commerciaux qui ne font que nuire au bien-être des peuples et ne contribuent pas à bâtir des régions de paix ou de prospérité », a souligné Vasconcelos depuis le siège des Nations Unies à New York.

La résolution, présentée chaque année par Cuba , a été approuvée avec 165 voix pour, y compris celle du Mexique, et a de nouveau laissé les États-Unis et Israël dans la minorité, ainsi que l'Argentine, la Hongrie, la Macédoine du Nord, le Paraguay et l'Ukraine, qui se sont opposés au texte, en plus de 12 abstentions.

Suite au vote, Landau a exprimé son mécontentement sur les réseaux sociaux concernant la position mexicaine, affirmant que le soi-disant « blocus » est une idée fausse.

« En tant qu'ami du Mexique, je suis attristé de lire ce communiqué (une publication du ministère mexicain des Affaires étrangères concernant la position du Mexique lors du vote à l'ONU ), qui est un tissu de mensonges. Si nous devons parler de la politique américaine envers Cuba, fondons-nous au moins sur la réalité et non sur des chimères. Il n'y a pas de « blocus commercial » à Cuba. Un « blocus » est un siège ou un blocage qui empêche les marchandises ou les visiteurs d'atteindre un pays. Où est ce « blocus » dans ce cas précis ? Cuba reçoit librement des marchandises et des visiteurs de nombreux autres pays, comme vous le savez pertinemment au Mexique, puisque vous leur envoyez d'énormes quantités de pétrole », a-t-il écrit sur les réseaux sociaux.

Le responsable américain et ancien ambassadeur au Mexique a précisé qu'il s'agit d'un embargo, une série de lois adoptées par le Congrès depuis 1963 qui restreignent les transactions commerciales et financières avec Cuba effectuées par les citoyens et les entités américaines.

« Nous avons le droit de décider que nous n’autoriserons pas notre peuple à soutenir financièrement un régime étranger hostile. Je suis profondément attristé de constater que des pays amis perpétuent ce mythe et, par conséquent, soutiennent une dictature autoritaire », a ajouté Landau.

La résolution, adoptée à la quasi-unanimité par l'Assemblée générale depuis 1992, vise à mettre fin aux sanctions américaines en vigueur depuis 1960 , que Cuba considère comme le principal obstacle à son développement économique.