Feu vert de la Chambre au vote de confiance sur le décret sur l'Albanie

La Chambre des députés a donné son feu vert au vote de confiance demandé par le gouvernement sur le décret sur l'Albanie. Il y a eu 192 votes pour, 111 votes contre et 4 abstentions. Nous passons maintenant à l'examen de l'ordre du jour et le vote final sur la mesure est prévu pour demain matin. Le texte est en première lecture à la Chambre et devra ensuite passer au Sénat pour approbation finale.
Le décret albanais contient des dispositions urgentes pour lutter contre l’immigration irrégulière. Le décret prévoit notamment des dispositions urgentes visant à renforcer l'action de rapatriement : la disposition étend la catégorie de personnes pouvant être emmenées dans des structures en Albanie, objet du Protocole pertinent de novembre 2023, pour inclure celles qui bénéficient d'ordonnances de détention validées ou prolongées. Avant la nouvelle intervention réglementaire, il était seulement permis de transporter vers des installations en Albanie des personnes embarquées sur des navires des autorités italiennes en dehors de la mer territoriale de la République ou d'autres États membres de l'Union européenne, même après des opérations de sauvetage.
Suite à l’amendement contenu dans le décret, il est prévu que les personnes faisant l’objet d’ordonnances de détention validées ou prolongées puissent également être détenues dans des établissements en Albanie. Le décret assimile en effet les structures construites en Albanie aux structures correspondantes prévues par la législation nationale. Autrement dit, ils sont assimilés à des points chauds. Les seules structures destinées au rapatriement sont équivalentes aux centres de détention de rapatriement (CPR). En outre, le ministère des Infrastructures et des Transports est autorisé à transférer gratuitement deux patrouilleurs à la République d’Albanie.
Dans le cadre de la procédure de détention de l'étranger, le droit d'ordonner le transfert de celui-ci vers un autre centre est conservé, sans que la détention adoptée soit levée et sans qu'une nouvelle validation soit requise. Le fait que l'ordonnance de détention ne soit pas validée à l'encontre du requérant qui a présenté la demande n'empêche pas l'adoption ultérieure éventuelle d'une ordonnance de détention, si les conditions pour celle-ci sont remplies. Lorsque cette dernière mesure est adoptée immédiatement ou, en tout état de cause, au plus tard quarante-huit heures après la communication du défaut de validation, le demandeur demeure au centre jusqu'à la décision sur la validation de la mesure. Les cas dans lesquels la procédure accélérée peut être appliquée directement à la frontière ou dans les zones de transit sont également modifiés.
Enfin, le décret contient des mesures pour le renforcement technique et logistique des centres de détention de rapatriement : la faculté, pour l'implantation, la construction, ainsi que l'agrandissement et la restauration des centres de détention de rapatriement (CPR), de déroger à toute disposition de loi autre que pénale est prolongée jusqu'en 2026, sans préjudice du respect du code antimafia et des contraintes obligatoires découlant de l'appartenance à l'Union européenne.
La Repubblica