Les chefs militaires de la Corée du Sud, des États-Unis et du Japon se rencontrent à Séoul

SEOUL : Les hauts responsables militaires de la Corée du Sud, des Etats-Unis et du Japon se sont rencontrés vendredi à Séoul, alors que le président américain Donald Trump exerce une pression sur les alliés de Washington au sujet des dépenses de défense et du commerce. Le général Dan Caine, le plus haut officier militaire américain, s'est entretenu avec son homologue sud-coréen Kim Myung-soo et le général japonais Yoshihide Yoshida, dans le cadre d'une réunion annuelle sur la sécurité régionale. Ils ont discuté des liens militaires croissants entre Moscou et Pyongyang, qui a envoyé des armes et des milliers de soldats pour la guerre de la Russie en Ukraine. Les discussions ont porté sur « le transfert potentiel de technologie militaire de la Russie vers la RPDC », ont déclaré les trois chefs militaires dans un communiqué utilisant le nom officiel de la Corée du Nord. Ils ont appelé la Corée du Nord, dotée de l'arme nucléaire, à « cesser immédiatement » toutes ces activités illégales. S'exprimant au début des négociations trilatérales, Caine a déclaré que la Corée du Nord et la Chine « subissent toutes deux un renforcement militaire sans précédent avec une intention claire et sans ambiguïté de faire avancer leurs propres programmes ». « Nous devons en être conscients, nous devons être capables de faire preuve de détermination, d’être entreprenants et proactifs dans nos partenariats », a-t-il ajouté. Par ailleurs, les trois pays ont mené vendredi des exercices aériens conjoints au-dessus de l'île de Jeju, dans le sud de la Corée du Sud, impliquant un bombardier stratégique américain B-52H, selon le ministère de la Défense. Washington, allié de longue date de Séoul en matière de sécurité, stationne environ 28 500 soldats dans le Sud. Les deux pays ont signé un nouvel accord quinquennal en 2024 sur le partage du coût de ces troupes, mais cette semaine, Trump a déclaré que la Corée du Sud « payait très peu pour l'armée ». Trump, qui a également menacé Séoul de droits de douane de 25 % à moins qu'ils ne parviennent à négocier un accord commercial, a déclaré que la Corée du Sud « devrait payer pour son armée ». Le ministère sud-coréen des Affaires étrangères a déclaré cette semaine qu'il était « déterminé à mettre en œuvre fidèlement » l'accord sur les coûts de la défense, « qui a été valablement conclu et est entré en vigueur ».