Le décret de Trump garantit la sécurité du Qatar après l'attaque israélienne
Israël a annoncé que le raid visait les dirigeants du Hamas qui se trouvaient à Doha, la capitale, pour discuter d'une proposition américaine de cessez-le-feu pour Gaza sous l'égide du Qatar. Plusieurs membres de l'équipe du groupe palestinien ont été tués, mais pas les dirigeants, ainsi qu'un agent de sécurité qatari.
Lundi, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a présenté ses excuses au Qatar pour le meurtre de son citoyen. Le Premier ministre qatari, Cheikh Mohammed ben Abdelrahman ben Jassim Al Thani, a reçu ces excuses lors d'un appel conjoint de Trump et Netanyahou lors de leur rencontre à la Maison Blanche.
Dans son dernier décret, Trump a déclaré que les États-Unis et le Qatar sont « liés par une coopération étroite, des intérêts communs et une relation étroite entre nos forces armées ».
Le président américain a ajouté que le Qatar était « un allié indéfectible dans la poursuite de la paix, de la stabilité et de la prospérité » et avait soutenu Washington dans la médiation des conflits régionaux et mondiaux.
« En reconnaissance de cette histoire et à la lumière des menaces continues que représente pour l’État du Qatar l’agression étrangère, la politique des États-Unis est de garantir la sécurité et l’intégrité territoriale de l’État du Qatar contre toute attaque extérieure », a-t-il déclaré.
« Les États-Unis considéreront toute attaque armée contre le territoire, la souveraineté ou les infrastructures critiques de l’État du Qatar comme une menace pour la paix et la sécurité des États-Unis », stipule le décret.
Après les frappes israéliennes à Doha le 9 septembre, Washington a tenté de réparer les dommages causés aux relations diplomatiques avec le Qatar, tout en affichant son soutien indéfectible à son allié Israël. Ce pays du Golfe persique avait qualifié les actions d'Israël de « lâches et traîtres ».
La portée réelle de l'engagement de Trump reste incertaine. En règle générale, les accords juridiquement contraignants, ou traités, doivent être approuvés par le Sénat américain. Or, des présidents ont conclu des accords internationaux sans l'approbation du Sénat. En définitive, toute décision d'action militaire appartient au président.
Le Qatar a été un partenaire militaire clé des États-Unis au fil des ans, permettant au Commandement central américain d'installer sa base opérationnelle avancée sur sa vaste base aérienne d'Al Udeid. L'ancien président américain Joe Biden a désigné le Qatar comme un allié majeur hors OTAN en 2022, notamment en raison de son aide lors du retrait chaotique des États-Unis d'Afghanistan.
ifpnews