Les actions mondiales chutent après que Trump a imposé de nouveaux tarifs douaniers à des dizaines de pays

Les actions ont chuté dans les échanges matinaux à Wall Street tandis que les rendements du Trésor américain ont fortement chuté vendredi, à la suite des annonces concernant les nouveaux tarifs douaniers imposés par le président américain Donald Trump et des chiffres décevants de la croissance de l'emploi aux États-Unis.

Les contrats à terme américains ont chuté après l'annonce jeudi par Trump de taux de droits de douane allant jusqu'à 41 % pour les importations en provenance de dizaines de pays à travers le monde, qui devraient entrer en vigueur le 7 août. La Maison Blanche a déclaré que les droits de douane sur les produits en provenance du Canada augmenteraient à 35 %, à compter de vendredi.

L'ordonnance a repoussé la date limite des droits de douane initialement fixée au 1er août et a injecté une nouvelle dose d'incertitude dans un processus déjà imprévisible qui secoue les marchés depuis le retour de Trump à la Maison Blanche en janvier.

L'indice S&P 500 a chuté de 1,4 % et est en voie de terminer la semaine en baisse. Le Dow Jones Industrial Average a perdu 536 points, soit 1,2 %, à 10 h 28 HE vendredi. L'indice composite Nasdaq a reculé de 1,8 %. Le principal indice boursier canadien était en baisse de 1 % à 10 h 58 HE.

Les actions européennes et asiatiques ont également chuté. L'indice européen STOXX 600 a perdu 1,8 % sur la journée et 2,5 % sur la semaine, en route vers sa plus forte baisse hebdomadaire depuis l'annonce par Trump de sa première vague majeure de droits de douane le 2 avril.

L'indice MSCI le plus large des actions de la région Asie-Pacifique hors Japon a chuté de 1,5 %, portant la perte totale cette semaine à environ 2,7 %.

« La nouvelle directive tarifaire de Trump, signée à huis clos juste avant la date limite du 1er août, fixe un nouveau plancher aux coûts du commerce mondial : un taux minimum de 10 % pour presque tous les partenaires, avec des surtaxes de 15 % ou plus pour les pays excédentaires », le Canada suscitant une colère particulière, a déclaré Stephen Innes de SPI Asset Management dans un commentaire.

« Il ne s'agissait pas seulement d'une mise à jour, mais d'une réécriture structurelle. Le tarif douanier moyen américain passe de 13,3 % à 15,2 %, un changement radical par rapport à la moyenne de 2,3 % avant l'arrivée de Trump au pouvoir. Cela redéfinit le calcul des coûts pour tous les produits, des semi-conducteurs aux tubes en cuivre », a-t-il déclaré.

Le faible rapport sur l'emploi aux États-Unis attise les inquiétudes

Les inquiétudes de Wall Street concernant un affaiblissement de l'économie ont été fortement renforcées par le dernier rapport sur la croissance de l'emploi aux États-Unis. Les employeurs n'ont créé que 73 000 emplois en juillet, un chiffre nettement inférieur aux attentes des économistes. Le ministère américain du Travail a également indiqué que les révisions avaient entraîné une suppression de 258 000 emplois dans les effectifs de mai et juin.

Les chiffres étonnamment faibles de l'embauche ont incité les investisseurs à revoir à la hausse leurs anticipations d'une baisse des taux d'intérêt en septembre. Les taux sont restés stables depuis décembre.

Le rendement des bons du Trésor à 10 ans est tombé à 4,24 %, contre 4,39 %, juste avant la publication du rapport sur les embauches. Le rendement des bons du Trésor à deux ans, qui reflète plus étroitement les attentes concernant les actions de la Réserve fédérale, a plongé à 3,75 %, contre 3,94 %, juste avant la publication du rapport.

Dans d'autres transactions vendredi matin, le pétrole brut de référence américain a perdu 70 cents à 68,56 dollars le baril, tandis que le Brent, la référence internationale, a perdu 69 cents à 71,01 dollars le baril.

Le géant de la vente en ligne Amazon a chuté de 6,2 %, malgré des bénéfices et des ventes encourageants pour son dernier trimestre. Le géant technologique Apple a reculé de 0,5 %, après avoir également dépassé les prévisions de Wall Street en matière de bénéfices et de chiffre d'affaires. Les deux entreprises sont confrontées à des conditions d'exploitation plus difficiles en raison des droits de douane.