Ouragan «Melissa»: quoi faire si vous avez un voyage prévu dans le Sud?

Plusieurs vols en provenance de l’aéroport Montréal-Trudeau ont été annulés en raison du passage de l’ouragan Melissa dans les Caraïbes. Mais si le vôtre est toujours prévu et que vous êtes trop inquiet pour partir, voici les options qui s’offrent à vous.
La première étape consiste à vérifier si votre vol a été annulé sur le site de votre compagnie aérienne.
«Prenez connaissance [de la situation] juste avant de quitter la maison, a prévenu Éric Boissonneault, vice-président de l’Association des agents de voyages du Québec. Vérifiez votre statut, parce que ça va bouger beaucoup dans les deux ou trois prochains jours.»
Par exemple, Air Canada indique sur son site qu’une alerte d’ouragan est en vigueur pour les villes de Kingston et Montego Bay, en Jamaïque, Holguín, à Cuba, ainsi que pour les îles Turques-et-Caïques, les Bahamas et les Bermudes. Des indications similaires figurent sur les sites d’Air Transat et de Sunwing.
«Aujourd’hui, on est sur des vols annulés. Il faut savoir que si le vol est annulé, l’opérateur doit vous rembourser, a ajouté M. Boissonneault lors d’une entrevue à l’aéroport avec TVA Nouvelles, mercredi matin. Si vous prenez la décision [de ne pas partir] parce que vous n’êtes pas à l’aise, là, il faut avoir une politique d’ouragan.»
Cette politique pourrait évoluer dans les prochains jours. Il faudra donc surveiller si votre vol est ou sera touché par celle-ci.
«Chaque transporteur a sa politique d’ouragan, qui est assez large, parce que c’est la même politique qui s’applique pour toute la période des ouragans», a expliqué le cofondateur et président-directeur général de volenretard.ca, Jacob Charbonneau, en entrevue avec l’Agence QMI.
Les conditions d’application de cette politique sont simples: il faut qu’un ouragan soit déclaré et que votre destination soit directement touchée par la tempête.
«Si on n’a pas encore voyagé, on va vous proposer différentes options: soit de déplacer la date, soit de changer de destination ou de prendre des crédits voyage. C’est généralement ce qui va être offert», a précisé M. Charbonneau.
Il est toutefois important de rappeler que si l’on décide de voyager quand même, sous prétexte que la destination semble moins affectée, on perd le droit d’utiliser la politique d’ouragan.
Ensuite, pour les voyageurs qui ont réservé par l’intermédiaire d’une agence de voyages du Québec, il est parfois possible d’obtenir un remboursement de certaines dépenses grâce au Fonds d’indemnisation.
«Par exemple, on avait une croisière qui partait. On manque la croisière à cause de l’ouragan ou on ne peut pas être à temps au port d’origine. Ce sont des frais qu’on peut faire couvrir par le Fonds d’indemnisation», a illustré M. Charbonneau.
Enfin, pour ceux qui ne sont pas couverts par la politique d’ouragan, mais qui sont trop inquiets pour partir, il est recommandé de contacter son assureur. Cela s’applique par exemple lorsqu’on a acheté ses billets d’avion avec une carte de crédit offrant une assurance voyage ou lorsqu’on a fait affaire avec toute autre forme d’assurance voyage.
«Il y a toutes les options d’assurance, indépendamment de ce que les gens ont acheté comme couverture, qui peuvent offrir certains dédommagements, a ajouté le spécialiste. Ça dépend vraiment de la situation, du transporteur et de la politique d’ouragan.»
LE Journal de Montreal
 
  
  
 



