Le Festival du Périgord pourpre cultive le mélange des genres musicaux

Du piano classique au ballet électro : cette 37e édition, qui débutera ce samedi 2 août au soir au château de Biron, proposera une programmation éclectique
Les trois coups du Festival du Périgord pourpre seront frappés samedi 2 août, au château de Biron, dans le sud de la Dordogne. Le ténor bordelais Stanislas de Barbeyrac et la pianiste Françoise Larrat donneront un récital autour des chansons de Duparc et des « Illuminations » de Rimbaud. Le lendemain, les auditeurs seront plongés dans une autre ambiance. Le duo formé par Parveen et Ilyas Khan interprétera des chants et musiques d’Inde du Nord.

Jérôme Bellocq
« Je m’adresse au grand public, sans rien sacrifier à la qualité. […] Pour moi, c’est ça, un festival d’été », souligne Marc Chisson, directeur
Depuis sa création, il y a trente-sept ans, le festival a comme fil conducteur l’éclectisme et le mélange des genres. Musiques classique et baroque, jazz, danse, opéra, musiques traditionnelles s’y côtoient avec bonheur.

© Festival du Périgord pourpre
« Je m’adresse au grand public, sans rien sacrifier à la qualité. C’est ce qui répond à mes attentes de musicien. Pour moi, c’est ça, un festival d’été », souligne Marc Chisson, directeur, qui a maintenu le cap. Saxophoniste, ayant enseigné au Conservatoire de Bordeaux, il reste profondément attaché au sud de la Dordogne où s’ancre le festival longtemps appelé l’Été musical en Bergerac, à prendre au sens de Bergeracois.
« Croiser les cultures »Cette édition, qui se poursuivra jusqu’au 16 août, proposera des rendez-vous pratiquement tous les jours. La majorité des spectacles et concerts seront donnés au château de Biron, où sera privilégiée la cour d’honneur. La salle des Maréchaux sera réservée à des manifestations plus intimistes. Toujours nomade, le festival ira également dans la bastide de Monpazier, au château Saint-Germain à Gaugeac et poussera une pointe en Lot-et-Garonne, à Villeréal.
« J’adore croiser les cultures. Cela me paraît très important à l’époque actuelle », ajoute Marc Chisson. D’où la programmation de musiques traditionnelles. Elles prendront un relief particulier avec des formations comme Le Mystère des Voix bulgares et, en clôture, le Haïdouti Orkestar qui mêle les influences tziganes, turques et orientales. Ce concert fera écho à la venue, le 15 août, du ballet électro « Rave Lucid » de la compagnie Mazelfreten, qui s’est produite à l’inauguration des Jeux olympiques de Paris.
Des associations inattenduesOn découvrira des associations inattendues. Le 150e anniversaire de la naissance de Ravel sera marqué par une prestation à quatre mains des pianistes Pia Bose et Antonio Pastor accompagnés par des chorégraphies de Julio Arozarena. L’Opéra éclaté replacera « Carmen », de Bizet, dans son Andalousie originelle, au carrefour des cultures méditerranéennes, avec des artistes marocains, libanais, roumains.

Jonathan Lutumba
À retenir aussi, le récital du pianiste Adam Laloum, et pour le jazz, la venue du trompettiste Stefano Di Battista dans un répertoire « Dolce Vita », ou encore un hommage à Chet Baker. Un concert avec projections évoquera les ballets russes et la musique, une soirée sera consacrée au baroque, de Monteverdi à Charpentier. La transmission ne sera pas oubliée avec la présence de l’Académie Espérus, dirigée par la violoniste Louise Chisson, la fille de Marc, et la pianiste Tamara Atschba,
Contact : au 05 53 74 30 94 ou www.festivalbergerac.com
SudOuest