Des habitudes de consommation qui changent mais une saison correcte pour les restaurateurs de Sarlat

Quoi qu’il en soit, ces craintes ont été balayées. En cette fin du mois d’août, on peut tirer un premier bilan de la saison et, pour les restaurateurs, elle est plutôt bonne. Même en juillet, alors que le ressenti n’était pas optimiste. « En juillet, on a très bien travaillé », valide Julie Négrevergne, qui tient Le Pub, place de la Liberté, avec son mari Jérôme, en plein cœur de Sarlat, depuis 2019. Un constat partagé par Charles Beauville qui gère Le Malraux et, depuis cette année, l’Entre 2, juste en face.

Boris Rebeyrotte
« Juillet a été bon, reconnaît-il. Il y a eu un peu moins de Français, mais plus de touristes étrangers. » Un sentiment partagé par sa collègue du Pub : « Les étrangers ont été un peu plus nombreux cette année, sourit-elle. Avec le grand classique : la famille de Néerlandais qui débarque à cinq pour manger deux plats. » En cette fin août, les Néerlandais et les Belges ont déserté le Périgord noir, leur rentrée scolaire s’effectuant plus tôt que celle des Français.
Des habitudes qui changentMais il y a quand même du monde dans le centre-ville. Cela dit, les restaurateurs restent lucides. « On sent qu’il y a un problème d’argent, pose Thomas Delair, qui termine sa neuvième saison à la tête du Bouchon. Il y a du monde, mais c’est aléatoire. Les gens vont moins au restaurant. Ils s’y rendent une ou deux fois dans la semaine. Quand ils louent des gîtes, ils préfèrent faire la cuisine, ça leur revient moins cher. »
Et les habitudes de consommation ont changé. « Je travaille différemment, poursuit-il. Cette année, j’ouvre en continu la journée. Je peux le faire parce que je propose des tapas. Lors de la canicule, les gens venaient manger le soir vers 21 ou 22 heures. »
Des changements également observés dans les commandes : « La bouteille de vin à deux, c’est fini, pointe Charles Beauville. Ils prennent un apéritif, et, éventuellement, un verre après. Et le service commence plus tôt. À 18 h 30, il m’est arrivé d’être complet pour le premier service du soir. » Des changements qui, selon eux, n’impactent pas le ticket moyen. « Il a même augmenté de quelques centimes », avance le restaurateur, qui, cette année, n’a pas augmenté ses prix.
Il y a eu un peu moins de Français, mais plus de touristes étrangers
SudOuest