Le cerveau reste étonnamment stable, même après l’amputation d’un membre

Une étude remet en question l’idée, jusqu’à présent communément admise, selon laquelle la région du cerveau qui traite les sensations corporelles se réorganise après l’amputation d’un membre. Ce qui ouvre de nouvelles perspectives pour le développement des prothèses.
Une étude, parue dans Nature Neuroscience le 21 août, remet en question un savoir communément admis et partagé dans le domaine des neurosciences, selon lequel la perte d’un membre entraîne une réorganisation de la zone du cerveau impliquée dans les sensations corporelles.
Cette idée que la cartographie du corps dans le cerveau se recomposerait pour compenser le membre manquant était notamment fondée sur des travaux menés sur des macaques. Mais elle était déjà mise en doute par le fait que des personnes amputées continuent de ressentir des sensations intenses à l’endroit du membre disparu, un phénomène appelé “douleur fantôme”.
“Cette nouvelle étude permet de résoudre cette bizarrerie et, ce faisant, ouvre la voie à de nouvelles façons de traiter ces symptômes”, souligne le site américain spécialisé dans les questions de santé Stat.
Pour ces travaux, les chercheurs ont réalisé, à l’aide de l’imagerie à résonance magnétique (IRM), une cartographie du cerveau de trois personnes avant qu’elles aient un bras amputé pour des raisons médicales. Pendant l’examen, allongées dans l’appareil, elles devaient pincer leurs lèvres et tapoter leurs doigts. Puis le même examen médical a été réitéré trois mois, six mois – et même dix-huit mois et cinq ans, pour deux d’entre d’elles – après l’ampu
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Courrier International