Airbus, Thales et Leonardo prêts à fusionner leurs activités satellites pour lutter contre Starlink

Promis depuis plus de vingt ans, l’« Airbus des satellites », projet qui vise à marier les trois grands fabricants européens de satellites, le franco-germano-espagnol Airbus, le français Thales et l’italien Leonardo, va-t-il enfin se concrétiser ? Engagée mi-2024, une nouvelle série de discussions, dont le nom de code Bromo fait référence à un volcan indonésien en activité, pourrait aboutir d’ici à la fin de l’année. Thales et Leonardo sont déjà associés dans le spatial, depuis 2007, au sein de Thales Alenia Space et dans Telespazio. Mais leur mariage avec Airbus achèverait la consolidation du secteur européen en créant un acteur pesant plus de 6 milliards d’euros de chiffre d’affaires.
« Ces opérations exigent toujours deux moments. Le premier est la signature [d’un accord], l’engagement à unir les forces, puis il y a la phase qui porte à la véritable clôture de l’accord. Dans ce cas, je pense que la signature pourrait avoir lieu en 2025 », a déclaré Michael Schoellhorn, directeur général d’Airbus Defence and Space, dans une interview au journal italien Corriere della Sera, le 14 septembre. Deux jours avant, le quotidien La Tribune indiquait que les dirigeants des trois industriels avaient prévu de « se rencontrer (cette) semaine pour lancer les négociations sur la valorisation de leurs activités ». « Aucun accord n’a été trouvé à ce stade. Nous poursuivons notre travail. Tout autre commentaire serait prématuré », a indiqué un porte-parole de Thales. Leonardo ne fait aucun commentaire.
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Le Monde