Une unité de radiologie devrait ouvrir ses portes d’ici fin 2026 sur le site de l’hôpital intercommunal Brignoles - Le Luc

Les étapes de ce dossier, ouvert depuis l’année dernière, sont maintenant fixées. Études et travaux vont être programmés et la livraison est annoncée au dernier trimestre 2026. Une unité de soins radiologique devrait ouvrir ses portes dans un peu plus d’un an au quartier Précoumin, sur le site de l’hôpital intercommunal Brignoles - Le Luc (CHIBLL). Elle sera composée d’un scanner, d’un échographe et d’une table de radiologie conventionnelle.
Fruit d’un partenariat public-privé, ce projet est porté conjointement par l’hôpital et deux cabinets d’imagerie. Les trois structures seront membres du Groupement d’intérêt économique (GIE) qui assurera l’exploitation.
Cette future installation, de proximité pour les 40.000 habitants de Cœur du Var, rayonnera sur un territoire classé zone d’intervention prioritaire en santé. Elle s’inscrit dans d’autres projets, dont la rénovation de l’Ehpad Précoumin, la création d’un centre de santé dans le but d’augmenter l’offre de soins, renforcer les prises en charge, améliorer l’attractivité… Et plus largement, combler un vide dans un désert médical.
Validé en févrierLe site du Luc retrouve un nouveau souffle et des perspectives. Il revient de loin, comme l’évoquait lors de la présentation du projet le vice-président du conseil d’administration et maire du Luc, Dominique Lain. Celui-ci a dû faire face, dès sa prise de fonction, à une situation préoccupante. En 2015, l’hôpital lucois est placé sous tutelle. Un plan de redressement est alors établi "afin d’améliorer la représentation médicale sur le territoire, de préserver l’emploi et d’amorcer un développement". Une grande réflexion est lancée. "L’ensemble des partenaires travaillent alors sur un projet médical partagé, soutenu par tous les acteurs."
D’une direction commune tout d’abord, les hôpitaux du Luc et de Brignoles ne font ensuite plus qu’un. Une mutualisation porteuse de projets communs, soutenus par l’Agence régionale de santé (ARS), avec la rénovation d’un des deux Ehpad. Et la création d’un plateau d’imagerie dont le dossier a été déposé le 15 août 2024. Après cinq mois d’instruction, il est validé en février dernier par le directeur régional de l’ARS. Le CHIBLL est autorisé à installer un scanner. Les deux autres dossiers en lice, au Cannet et à Nans, n’ont pas été retenus.
Face à une saturation des prises en charge dans ce domaine, il s’agit, avec ce nouvel équipement, de répondre aux enjeux en termes de pénurie médicale, de faible recours au dépistage, d’augmentation des pathologies notamment chroniques…
"Confiance et cohérence"La genèse ainsi brossée, le directeur général du CHIBLL, Damien Flourez, faisait un point sur cette coopération public-privé sur le même modèle que l’IRM à l’hôpital brignolais. "Ce dispositif co-administré a démontré ses qualités notamment en termes de confiance et de cohérence." Soit un groupement d’intérêt économique (GIE). "C’est une structure privée détenue à 51% par l’hôpital et à 49% par les praticiens", précisait le Dr Bensoussan, dirigeant du cabinet Xray Phocea, membre du futur GIE Cœur de Var comme son confrère, "que je représente", le Dr Cazalas, dirigeant du cabinet Parc Rambot. Le professionnel mettait en avant un projet "qui a du sens, pertinent et pérenne. Chacun y trouve son intérêt".
Le GIE, avec ses fonds privés, acquiert les équipements et matériel, emploie et rémunère les équipes. Le CHIBLL met à disposition un terrain et un bâtiment. "Afin d’être vite opérationnel, nous avons opté pour une construction hors site. C’est-à-dire, une société va construire le bâtiment et venir le livrer", ponctuait le directeur. De fait, les fondations seront au préalable réalisées.
"Répondre aux besoins""L’amortissement (du coût de la construction, Ndlr) sera garanti par les loyers versés par le GIE. L’argent retourne dans le bien public. C’est un cercle vertueux." La direction de l’hôpital devra par ailleurs s’assurer "que l’activité réalisée répond aux besoins de santé du territoire et permette de tisser des liens avec les professionnels. Dans ce cadre, la CPTS (Communauté professionnelle territoriale de santé) du Cœur du Var aura un rôle important à jouer." De plus, les équipes de l’hôpital toulonnais Sainte-Musse "se sont associées à cette dynamique". Le cas échéant, "ils sont prêts à nous aider".
Ce nouveau plateau d’imagerie devrait notamment permettre la réduction des délais d’attente pour les examens radiologiques et des transports sanitaires ainsi que la diminution du passage systématique aux urgences.
Le souhait est, par la suite, de compléter l’offre avec une Imagerie à résonance magnétique (IRM) et un mammographe. Dans cette dynamique, d’autres projets peuvent émerger. Dans tous les cas, la marche en avant est enclenchée au quartier Précoumin sur les terres du CHIBLL à la grande satisfaction de Dominique Lain et de tous les acteurs (1).
1. Étaient également présents: Christine Amrane, vice-présidente du conseil départemental; Yannick Simon, président de Cœur du Var; Fernand Brun, vice-président de Cœur du Var; Elisabeth Mariottini, première adjointe au maire du Luc; Agnès Grateau et Patrick Béguin respectivement directrice et président de la communauté professionnelle territoriale de santé du Cœur du Var.
Var-Matin