Narcotrafic : la corruption des agents publics et privés, cette réalité que les autorités ne veulent pas voir

C’est une nouvelle séquence qu’Emmanuel Macron a décidé d’inaugurer. Dix mois après l’épisode raté de la dissolution, le président de la République a parlé pendant plus de trois heures, mardi 13 mai, sur TF1. Défendant âprement son bilan, il a tenté de dessiner un cap pour les deux années restantes avant la fin de son second mandat.
Dès le lendemain, il a souhaité incarner cette nouvelle impulsion en consacrant sa journée à des déplacements sur le thème de la lutte contre la criminalité organisée et les régimes adaptés de détention. Le chef de l’État a même inauguré une nouvelle unité : Emco, pour état-major de la lutte contre la criminalité organisée.
Une date hautement symbolique. Un an auparavant, Mohamed Amra s’évadait au péage d’Incarville, dans l’Eure, lors d’une violente attaque par un commando armé entraînant la mort de deux agents pénitentiaires, Arnaud Garcia et Fabrice Moello.
Si ces thématiques étaient jusque-là portées par ses ministres de l’Intérieur et de la Justice Bruno Retailleau et Gérald Darmanin, le président de la République a voulu reprendre la main sur ces deux dossiers. Mais il semble frappé par la même cécité que l’ensemble de son...
L'Humanité