Congrès du Parti socialiste : Boris Vallaud laisse la liberté de vote à ses partisans

Boris Vallaud, arrivé troisième au premier tour du congrès du Parti socialiste, laisse la liberté de vote à ses troupes pour choisir, au second tour, entre le premier secrétaire sortant Olivier Faure et le maire de Rouen Nicolas Mayer-Rossignol, a annoncé son courant dans un communiqué.
Le courant du chef des députés socialistes qui a obtenu 17,41 % des voix derrière ses deux concurrents – ce qui ne lui permet pas de se maintenir pour le second tour – ne prend pas de position générale. « Nous ne ferons pas toutes et tous le même choix le 5 juin pour le vote sur le premier secrétaire national », indique-t-il, car certains de ses partisans sont originaires du camp d’Olivier Faure et d’autres du camp de Nicolas Mayer-Rossignol.
« Au sein d’Unir (le nom du courant de Boris Vallaud, NDLR), nous venons d’histoires différentes et nous chérissons notre diversité qui est notre force », ajoute le communiqué, alors que les deux candidats à la tête du parti ont commencé à courtiser celui qui est devenu faiseur de roi.
Son courant laisse aussi à ses militants la liberté de s’exprimer à titre personnel, a précisé l’élu du Lot Rémi Branco, un des proches de Boris Vallaud. Ce dernier a indiqué à ses troupes qu’il était possible qu’il prenne position, mais à titre personnel, précise son entourage.
Le député des Landes, qui s’est placé en candidat de « la réconciliation » du parti, fracturé depuis le précédent congrès fratricide de Marseille en 2023, entend préserver l’unité de son courant, mais aussi celle du PS.
Avec ce premier vote, « aucun texte d’orientation n’aura de majorité absolue dans nos instances, le travail en commun deviendra nécessairement la règle », explique le communiqué. Unir proposera au premier secrétaire élu « un pacte de gouvernance ». « Nous lui demanderons une ouverture de la direction nationale du PS à l’ensemble des sensibilités et un respect des minorités », poursuit le texte.
Ils lui demandent également de reprendre les propositions qu’ils ont mises sur la table, comme le concept de « démarchandisation » de la société, la création d’une « académie Léon Blum » et la création d’un média interne.
Les membres d’Unir se disent convaincus que le PS pourra « dès cet été préparer les élections municipales » de 2026 et « l’élection présidentielle, afin d’occuper une place centrale dans une campagne commune de la gauche de (Raphaël) Glucksmann à (François) Ruffin ».
La Croıx