Affaire Bétharram : François Bayrou affirme avoir "montré que tout était sans fondement" à l'issue de son audition

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Affaire Bétharram : François Bayrou affirme avoir "montré que tout était sans fondement" à l'issue de son audition

Affaire Bétharram : François Bayrou affirme avoir "montré que tout était sans fondement" à l'issue de son audition

Ce direct est désormais terminé.

Il évoque un "moment libérateur". Après avoir été audtionné pendant 5h30 par la commission d'enquête parlementaire sur les violences à l'école, François Bayrou s'est félicité, mercredi 14 mai, d'avoir "montré que tout était sans fondement". "Il y a des accusations auxquelles je n'ai pas pu répondre. On a eu la possibilité d'apporter des preuves. Fait par fait, accusation par accusation", a-t-il poursuivi. Face aux députés, il a estimé avoir été "sali tous les jours pendant quatre mois".

Le Premier ministre est auditionné depuis 17 heures devant la commission d'enquête sur les violences à l'école. Dans l'affaire des violences physiques et sexuelles au collège-lycée Notre-Dame de Bétharram, qui a enclenché la création de cette commission d'enquête parlementaire, il est accusé par plusieurs témoins d'avoir été au courant de faits dès la fin des années 1990. "Tout ce que j'ai su, je l'ai su par la presse. (...) Je n'ai bénéficié d'aucune information privilégiée", s'est défendu François Bayrou au début de son audition.

Le Premier ministre dénonce la "malhonneteté" du corapporteur LFI Paul Vannier. François Bayrou l'a accusé de vouloir "nourrir un procès en scandale". "C'est indigne de mettre des gens en cause alors qu'on a sous les yeux des preuves du contraire", a-t-il lancé. Le Premier ministre a également accusé la commission d'enquête parlementaire de ne pas être "totalement objective". Il a aussi remis en cause les propos de Françoise Gullung, professeure de mathématiques, qui affirme avoir prévenu le couple Bayrou en 1994 et 1995, jugeant son témoignage "fallacieux".

Que savait-il ? Depuis février, François Bayrou multiplie les dénégations, pourtant contredit par un ancien juge, un ex-gendarme et une professeure à la retraite, qui ont déjà répondu sous serment aux questions des députés. Sa fille aînée, Hélène Perlant, a révélé avoir été elle-même violentée. Le Premier ministre, qui sera lui aussi sous serment, devra principalement s'expliquer sur sa connaissance des violences dénoncées aujourd'hui, mais aussi sur son intervention supposée auprès du procureur général de Pau dans une affaire de viol et sa rencontre avec le juge d'instruction Christian Mirande. Sa fille a notamment assuré à Mediapart(Nouvelle fenêtre) que son père a bien dit avoir rencontré le magistrat en 1998, alors qu'il enquêtait sur un ancien directeur de Notre-Dame de Bétharram, le père Carricart, accusé de viol.

Un moment de vérité pour le chef du gouvernement. "Ça va me permettre d'apporter un certain nombre d'éléments dans des campagnes (...) dont le seul but est la destruction. Pas la recherche de la vérité, mais la destruction", a grondé samedi, lors d'un déplacement à Brest, le Premier ministre. Il a dénoncé auprès de l'AFP "des accusations répétées et scandaleuses" qui lui donneront "l'occasion de prouver que tout cela était faux".

Environ 200 plaintes déposées. Le parquet de Pau mène l'enquête depuis un an sur environ 200 plaintes visant des faits de violences, agressions sexuelles et viols dans l'établissement entre les années 1970 et 1990. Après avoir auditionné témoins, victimes et anciens ministres, la commission d'enquête parlementaire prévoit de rendre ses conclusions fin juin.

Francetvinfo

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