"Nous n’avons pas besoin à Menton de candidat bling-bling", le jeune adjoint Florent Champion se déclare pour les municipales 2026

Florent Champion se jette à l’eau.

L’adjoint au maire de Menton, en charge notamment des Affaires sociales, a annoncé ce vendredi soir, à l’Inky Bar, être candidat aux élections municipales 2026. Il est soutenu par le premier adjoint Patrice Novelli, le président du Rassemblement républicain mentonnais, et par une partie des élus de la majorité.

"Nous n’avons pas besoin à Menton de candidat bling-bling qui tombent amoureux de notre ville neuf mois avant les élections, ni de candidat qui subitement retrouve un lien de parenté à Menton, ni de candidat issu du Comté de Nice. Nous avons besoin d’un candidat dont les racines les plus profondes sont locales, qui aime profondément Menton, qui vit à Menton, qui respire Menton", a déclaré Patrice Novelli, en conférence de presse.

Costume bleu marine et coiffure impeccable, Florent Champion s’avance vers le pupitre. Le jeune élu qui fêtera ses 30 ans la semaine prochaine rayonne. Entré au conseil municipal en 2014, alors qu’il n’avait que 18 ans, le Mentonnais a à cœur de défendre les intérêts de sa ville natale. Comme Patrice Novelli, il a "Menton chevillé au corps".

Sa passion de la chose publique, il la doit à son grand-père, Laurent Sicardi, "qui avait une grande considération pour Francis Palmero". Après son baccalauréat, Florent Champion se dirige naturellement vers le campus de Sciences Po pour étudier la politique. Il poursuit ses études à Paris, puis à l’étranger avant de revenir sur ses terres, attiré par "le lien invisible qui rattache tous les Mentonnais à leur campanin".

Aux côtés de Jean-Claude Guibal, d’abord, le jeune élu s’essaye à la vie publique locale. Il rejoint ensuite l’opposition, en 2020, sur la liste d’Olivier Bettati et de Patrice Novelli. En 2022, Yves Juhel devient maire de Menton et confie à Florent Champion les Affaires sociales. "Aux prises avec les préoccupations des Mentonnais", l’adjoint apprend à "maîtriser tous les rouages" de la machine municipale. Il lance un audit sur le CCAS pour "remettre à flot l’établissement qui était au bord de la mise sous tutelle". Des responsabilités qui "forgent son expérience" et font naître une ambition: celle de "redynamiser Menton".

Ni héritier, ni dauphin

"Je ne suis ni l’héritier, ni le dauphin", précise d’emblée le jeune adjoint, qui regrette que ce mandat ait été entaché par des "polémiques et brouhaha". Florent Champion veut imposer une "vision à long terme" et "mettre le souffle de [sa] jeunesse pour Menton" afin d’en faire "la ville durable de demain". "Ce qui m’intéresse, c’est le local, le quotidien des gens", dit-il. "J’aspire à fédérer largement des personnalités de la société civile et du monde associatif", ajoute-t-il, indiquant qu’il lancera officiellement son mouvement en juin.

Son ambition? "Travailler avec intégrité et sérieux" pour le bien de sa ville. Sécurité, cadre de vie, transports, emploi, végétalisation feront partie de son programme. "Nous avons des défis importants à relever", notamment pour "limiter les grandes constructions et remettre en état nos bâtiments patrimoniaux, nos équipements sportifs et culturels". Il s’appuiera, pour cela, sur les conseils de Patrice Novelli "élu depuis 36 ans" et de toutes les bonnes volontés qui croient en leur champion.