Retraites : le gouvernement tente de peser sur le «conclave» malgré son engagement de rester à l’écart
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DÉCRYPTAGE - Les représentants des travailleurs et du patronat ont jusqu’à début juin pour proposer des pistes de réforme du système. L’exécutif, qui affirme ne pas vouloir interférer dans les discussions, multiplie les appels du pied.
Ils n’ont pas pu s’en empêcher. La première réunion du « conclave » - la conférence des partenaires sociaux sur la réforme des retraites - n’aura lieu que jeudi. Cependant, plusieurs ministres ont déjà donné leur avis sur les mesures à prendre pour équilibrer un système qui, en l’absence de nouvelles mesures, sera de plus en plus déficitaire. Or, comme l’indique la métaphore vaticane choisie par François Bayrou, ceux-là ne sont pas censés interférer dans ce huis clos. Mais l’enjeu était trop crucial pour résister à la tentation d’influer sur les discussions.
Le système pourrait en effet afficher un solde négatif de 15 milliards d’euros à horizon 2035 et de 30 milliards en 2045, a prévenu la Cour des comptes dans un rapport commandé par le premier ministre, publié jeudi dernier. L’institution s’est bien gardée de formuler des préconisations, sa mission se limitant à dresser un état des lieux « indiscutable » sur la base duquel démarreront les négociations entre partenaires sociaux…
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