Léa Salamé quitte la matinale de France Inter pour prendre les commandes du 20 heures de France 2

La direction de la station de radio confirme ce jeudi le départ de la journaliste de 45 ans. Elle va succéder à Anne-Sophie Lapix à la présentation du journal de 20 heures de France 2.
Son nom a longtemps circulé, cela semble en passe d’être confirmé. Selon Le Parisien, Léa Salamé a accepté de reprendre les commandes du journal de 20 heures de France 2 à la suite de l’éviction d’Anne-Sophie Lapix. D’après nos confrères, la journaliste de 45 ans conservera la présentation de «Quelle époque !» mais elle va toutefois devoir abandonner les manettes de la matinale de France Inter qu’elle coanimait depuis 2017.
Selon la direction de la station de radio, Léa Salamé a annoncé ce jeudi «son souhait de quitter la matinale pour de nouveaux projets professionnels». «Son histoire avec France Inter n’est pas terminée», a précisé la directrice de la radio, Adèle Van Reeth, évoquant des discussions autour de «nouveaux projets pour l’avenir». «France Inter lui doit beaucoup» et «c’est une fierté de voir la journaliste incontournable qu’elle est devenue aujourd’hui», a souligné Adèle Van Reeth. Pilier de la matinale, Nicolas Demorand reste, quant à lui, sur France Inter malgré le départ de son binôme mais le journaliste ne retrouvera pas forcément la matinale à la rentrée.
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Convoitée par BFMTV qui lui aurait proposé un pont d’or pour rejoindre le la chaîne d’information en continu, Léa Salamé semble avoir privilégié le service public sur lequel elle officie depuis 2014. Pour la retenir, Delphine Ernotte lui aurait promis, selon Le Parisien, qu’elle pourrait continuer à présenter «Quelle époque !». Il faut dire que la journaliste n’a aucun intérêt d’abandonner le talk-show du samedi soir qu’elle a lancé il y a trois ans. En premier lieu parce qu’il lui a permis d’effacer un peu cette image de journaliste politique qui lui collait à la peau au profit de celle de l’animatrice souriante et qui se lâche. Mais aussi parce qu’avec «Quelle époque !», Léa Salamé a réussi l’exploit de relever la case à son plus haut niveau depuis six ans. Pour rappel, la dernière saison d’« On est en direct » présenté par Laurent Ruquier avait réuni en moyenne 890.000 téléspectateurs, soit 13,2 % de part d’audience tandis que la troisième et dernière saison de « Quelle époque ! » a attiré en moyenne 1,2 million de personnes, soit 20,8 % de PDA.
«Nous sommes heureux de pouvoir compter sur son talent et son lien fort avec le public pour porter haut, avec l’ensemble de la rédaction, notre exigence pour le grand rendez-vous du 20 heures», a déclaré Delphine Ernotte aussitôt après la signature du contrat. «Grande journaliste et figure du service public, Léa a porté ces dernières années de grands rendez-vous démocratiques et citoyens et a incarné avec talent la couverture des Jeux de Paris 2024. Depuis deux ans, elle renouvelle les samedis soir du service public avec “Quelle époque !”», a-t-elle vanté.
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Depuis l’annonce, le 27 mai, du départ d’Anne-Sophie Lapix après huit ans de bons et loyaux services, les spéculations sont allées bon train sur celui ou celle qui lui succédera à la rentrée. Et pour cause, le poste a été proposé à plusieurs journalistes. Caroline Roux faisait figure de grande favorite mais la journaliste a décliné l’offre. «J’étais très honorée de la proposition. Dans notre métier, le JT de 20 heures est considéré comme un Graal. J’y ai beaucoup réfléchi et en réalité, je suis très attachée à mon émission “C dans l’air” sur France 5 et à mes équipes. J’y suis profondément heureuse. Dans le contexte géopolitique actuel, cette émission est d’utilité publique. C’est un exercice qui me ressemble davantage», a-t-elle confié au Figaro .
Reste désormais à savoir comment Léa Salamé et France Télévisions vont gérer la candidature de son conjoint Raphaël Glucksmann si l’eurodéputé se présentait à l’élection présidentielle de 2027. En 2019, la journaliste s’était retirée de «L’Émission politique» sur France 2 et de la matinale de France Inter pour «éviter tout soupçon de conflit d’intérêts» après l’annonce de sa candidature aux élections européennes.
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