États-Unis. Malgré leurs efforts de réhabilitation, les frères Menendez restent (pour l'instant) en prison

Malgré leurs efforts de réhabilitation, les frères Menendez doivent rester en prison, a estimé vendredi une commission judiciaire américaine, en refusant entièrement la demande de libération conditionnelle des deux détenus, célèbres aux Etats-Unis pour avoir tué leurs richissimes parents en 1989.
Comme pour Erik la veille, la commission du Département des services correctionnels et de réinsertion de Californie a refusé la demande de libération conditionnelle de Lyle. Ils pourront demander un réexamen de leur cas dans trois ans.
Initialement condamnés à la perpétuité pour avoir tué leurs parents avec des fusils à pompe dans leur luxueuse villa familiale de Beverly Hills, les frères Menendez comptent parmi les détenus les plus médiatisés d'Amérique.
Un procès télévisé, une série NetflixLeur procès au début des années 90 a été l'un des premiers retransmis à la télévision et leur histoire est revenue dans la lumière grâce à une série ainsi qu'un documentaire de Netflix l'an dernier.
Les violences sexuelles dont ils accusent leur père ont été vues sous un nouveau jour ces dernières années, après l'éclosion du mouvement #MeToo. Plus de 35 ans après les meurtres, un mouvement réclamant leur libération a pris forme en ligne, soutenu par leur famille et certaines célébrités comme Kim Kardashian.
En mai, un juge a réduit leur peine, ce qui les rendait éligibles à une sortie de prison. Mais la commission a douché ces espoirs et jugé que les deux frères posaient toujours un risque pour la société. Elle s'est inquiétée vendredi de la duplicité de Lyle Menendez, qui a régulièrement violé les règles en utilisant des téléphones portables de contrebande. Un grief déjà fait la veille à son frère Erik, 54 ans.
Encore des recours possiblesLe panel a également mentionné une évaluation psychologique d'un médecin de la prison, décrivant Lyle comme trompeur, manipulateur et refusant d'accepter les conséquences de ses actes.
Mais ce rejet n'épuise pas pour autant tous leurs recours. Le gouverneur de Californie, Gavin Newsom, peut encore commuer leur peine.
Leur défense tente également d'obtenir un nouveau procès, en invoquant la découverte de nouveaux éléments ces dernières années : une ancienne lettre où Erik évoque les agressions sexuelles de son père à un cousin avant le meurtre, et le témoignage d'un ex-chanteur de boys band latino, qui explique avoir été drogué et violé par Jose Menendez dans les années 1980.
Le Journal de Saône-et-Loire