EN DIRECT, guerre en Ukraine : l’état-major des armées françaises dénonce une « attaque informationnelle » russe, « visant à inverser les rôles de défenseur et d’agresseur »

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Le 29/10 à 22:12 Pour approfondir
Le président russe a présenté cet engin à propulsion nucléaire comme une arme « unique au monde ». Mercredi, le Kremlin a annoncé le test d’un drone sous-marin capable d’emporter une charge atomique.
Par Claire Gatinois, Chloé Hoorman
 HANDOUT / AFP
  HANDOUT / AFP En chef de guerre, Vladimir Poutine, revêtu d’un treillis, a présenté le Bourevestnik, qui signifie « oiseau de tempête », son nouveau missile de croisière. Dans une vidéo diffusée par le Kremlin, dimanche 26 octobre, le président russe s’est félicité de cette « arme unique que personne d’autre au monde ne possède », après l’essai, présenté comme fructueux, effectué le 20 octobre. Dotée d’une propulsion nucléaire, cette arme conçue pour être équipée d’une charge nucléaire, est en théorie capable de voler indéfiniment.
La justice ukrainienne a annoncé, mercredi, l’arrestation de Volodymyr Koudrytsky, l’ex-directeur de l’opérateur énergétique public Ukrenergo, suscitant des accusations de manœuvres politiques à la veille d’un quatrième hiver dans la guerre. Son limogeage, l’an passé, avait été dénoncé par des membres du conseil d’administration d’Ukrenergo, qui y voyaient des motivations politiques. Il est accusé d’avoir détourné l’équivalent de près de 1,4 million d’euros de fonds publics en 2018, selon le parquet.
Le tribunal Petchersky de Kiev a prononcé son placement en détention préventive pour trois mois.
La présidente de la commission parlementaire à la lutte anticorruption, Anastasia Radina, a estimé sur les réseaux sociaux qu’« à ce stade, ce dossier paraît n’être rien d’autre que de la pression » exercée sur l’ancien directeur d’Ukrenergo.
Le président Volodymyr Zelensky avait dû faire marche arrière en août, face aux protestations en Ukraine et à des mises en garde de l’Union européenne, après avoir fait adopter en juillet une loi plaçant sous contrôle gouvernemental les organismes anticorruption.
Le bilan de l’explosion survenue le 22 octobre à l’usine Plastmass de Kopeïsk, dans l’Oural, s’est alourdi, passant de 12 à 23 morts, ont annoncé les autorités russes, mercredi après la fin des opérations de recherche.
Les causes de cet incident n’ont pas encore été déterminées, mais une enquête a été ouverte pour manquements aux règles de sécurité en matière industrielle. Des vidéos diffusées sur les réseaux sociaux ont montré une boule de feu jaillissant de cette usine qui produit des explosifs, notamment pour l’armée russe.
Les enquêteurs ont de leur côté démenti les informations selon lesquelles l’explosion, qui a rasé l’un des bâtiments de cet établissement situé à environ 1 600 kilomètres de la frontière avec l’Ukraine, a été provoquée par une attaque de drone ukrainienne.
Depuis le début de la guerre en 2022, les Ukrainiens attaquent régulièrement des sites industriels russes à l’aide de drones ou en commettant des actes de sabotage. Ils s’en prennent aussi régulièrement aux chemins de fer, à des raffineries de pétrole, à des conduites d’hydrocarbures et à d’autres infrastructures énergétiques.
Le 29/10 à 21:00 L’essentiel
- Les Etats-Unis annoncent une réduction de leur présence militaire sur le front oriental de l’Europe. Ce reploiement d’une brigade de l’armée américaine concerne en tout premier lieu la Roumanie.
- L’état-major des armées françaises dénonce une attaque informationnelle russe. Le service de renseignement extérieur russe a publié, mardi, un communiqué affirmant que la France préparerait l’envoi de soldats en Ukraine. Cette fausse affirmation a été relayée par des médias russes et les réseaux sociaux par des sphères prorusses et conspirationnistes francophones.
- Les agences de renseignement américaines ne voient aucun signe montrant que la Russie est prête à faire des compromis sur l’Ukraine. Les agences américaines estiment désormais que Vladimir Poutine est déterminé à s’emparer de territoires ukrainiens et à étendre l’influence de la Russie.
- Vladimir Poutine annonce que la Russie a testé un drone sous-marin à capacité nucléaire. L’engin, dont le nom de code OTAN est « Kanyon », est l’une des six nouvelles armes nucléaires russes annoncées par Vladimir Poutine le 1er mars 2018. Il est censé équiper à terme le Belgorod, un sous-marin nucléaire mis en service en juillet 2022.
- Des diplomates occidentaux rendent hommage, à Moscou, aux victimes des répressions soviétiques. Les autorités russes tentent de réhabiliter Joseph Staline et d’instrumentaliser l’histoire pour justifier l’offensive en Ukraine.
- Les services de renseignement ukrainiens « éliminent » un officier russe accusé de crimes de guerre en 2022 dans la région de Kiev. Veniamin Mazzherin, un lieutenant-colonel des forces antiémeute russes OMON, a été tué dans l’explosion de sa voiture, le 25 octobre 2025, sur le territoire de l’oblast de Kemerovo, en Sibérie méridionale russe.
- Une frappe russe touche un hôpital pédiatrique à Kherson. L’attaque a fait neuf blessés.
Daniil Kasatkin, arrêté en juin à la demande de la justice américaine, est soupçonné d’avoir fait partie d’un réseau de hackers, ce qu’il conteste, a appris l’Agence France-Presse auprès de son avocat.
La justice américaine le soupçonne d’avoir fait partie d’un réseau de pirates informatiques ayant, par un rançongiciel, attaqué plus de 900 entreprises, associations et entités gouvernementales entre 2020 et 2022. Le basketteur, accusé d’avoir négocié le paiement des rançons, encourt vingt-cinq ans de prison. « Je n’ai aucun lien » avec cette affaire, a-t-il affirmé lors d’une précédente audience, le 8 octobre. En juillet, il avait expliqué ne pas se sentir en sécurité en prison en raison du conflit opposant son pays à l’Ukraine.
Frédéric Bélot a précisé qu’il réfléchissait avec son client à se pourvoir en cassation.
Dans un entretien avec le Kyiv Post, Mykhaïlo Podoliak, conseiller de Volodymyr Zelensky, estime que la rencontre entre Donald Trump et Xi Jinping, prévue jeudi, pourrait marquer un tournant décisif dans les efforts pour faire pression sur Moscou et mettre fin à la guerre en Ukraine. Selon lui, ces négociations sont « clés » et pourraient influencer directement ou indirectement sur le cours et l’issue du conflit.
Mykhaïlo Podoliak souligne que plusieurs leviers sont à la disposition de Donald Trump, notamment la dépendance économique et technologique de la Russie vis-à-vis de la Chine. Moscou, dit-il, « fait de l’argent grâce à la Chine et en dépend totalement ». Sans le soutien de Pékin, la Russie ne serait plus un acteur capable de soutenir la guerre. Il la décrit même comme un « Etat vassal » disposant de ressources et de capacités militaires, mais subordonné à la puissance chinoise.
Le conseiller rappelle que les Etats-Unis ont récemment renforcé leurs sanctions contre le secteur pétrolier russe, démontrant leur fermeté face au refus de Moscou de négocier sérieusement. Il estime que la Chine, de son côté, possède les moyens d’influencer la Russie et de jouer un rôle déterminant dans la fin du conflit.
Pour Mykhaïlo Podoliak, une paix durable servirait les intérêts économiques mondiaux : la guerre perturbe les échanges, le droit international et les relations entre Etats. Donald Trump et Xi Jinping pourraient tracer les premiers contours d’un accord de paix. Toutefois, il prévient qu’un seul sommet ne suffira pas : des négociations prolongées seront nécessaires pour redéfinir les équilibres géopolitiques et économiques mondiaux entre les Etats-Unis et la Chine.
La propagande russe a encore frappé, poussant l’état-major des armées françaises à réagir, mercredi, par un communiqué décryptant les ressorts d’une nouvelle attaque informationnelle.
Le service de renseignement extérieur russe (SVR) a publié, mardi, un communiqué titré « Napoléon, Charles XII, Macron – la trajectoire de la chute », Charles XII étant ce roi de Suède (1682-1718) resté célèbre pour avoir mené son pays dans la grande guerre du Nord contre la Russie de Pierre le Grand, qui l’avait défait à Poltava (1709). Le SVR y affirme que la France préparerait l’envoi de soldats en Ukraine, majoritairement issus de la Légion étrangère. Ces forces seraient déjà présentes en Pologne pour un entraînement intensif, selon Moscou. Dans le même temps, « des centaines de lits d’hôpitaux supplémentaires sont rapidement créés pour accueillir les blessés ».
Cette fausse affirmation a été relayée par des médias russes (TASS, Russia Today, Sputnik Afrique) ou la chaîne chinoise CGTN Europe. Pour lui donner une touche de crédibilité, elle a été commentée par Dmitri Peskov, le porte-parole de Vladimir Poutine, qui a déclaré : « Nos militaires écoutent constamment des conversations et des langues étrangères sur leurs radios le long de la ligne de contact. » Elle a ensuite été reprise sur les réseaux sociaux par des sphères prorusses et conspirationnistes francophones et anglophones.
Dans sa mise au point, l’état-major rappelle que la France apporte un soutien à l’Ukraine dans deux domaines : la vente et cession de matériel militaire, et des activités de formation en Pologne et en France. Les mouvements militaires observés récemment sont liés à l’exercice de l’OTAN « Brigade Expansion », prévu depuis le sommet de Madrid en 2022.
Paris rappelle que cette campagne intervient après que le chef d’état-major des armées français, le général Fabien Mandon, a déclaré, le 22 octobre, que l’armée française doit être « prête à un choc dans trois, quatre ans » face à la Russie, et qu’elle vise indirectement la coalition de soutien à l’Ukraine réaffirmée le 24 octobre 2025 à Londres.
La justice russe a renvoyé mercredi en prison pour treize jours supplémentaires Diana Loginova, une jeune musicienne qui avait été arrêtée mi-octobre à Saint-Pétersbourg pour avoir interprété des chansons pacifistes, en pleine répression de toute critique du conflit en Ukraine.
Diana Loginova, 18 ans, connue sous le nom de scène de Naoko, avait été interpellée le 15 octobre avec deux membres de son groupe, StopTime, pour avoir chanté en pleine rue des morceaux de musiciens russes opposés à la politique du Kremlin. Elle a ensuite été condamnée à treize jours de détention pour « trouble à l’ordre public », puis, mardi, à une amende pour « discrédit » de l’armée russe. Alors qu’elle devait théoriquement sortir de prison, elle a été à nouveau interpellée et un tribunal l’a condamnée mercredi à treize jours de détention supplémentaires, a fait savoir son avocate, Maria Zyrianova. Alexandre Orlov, guitariste dans son groupe, a également été condamné mercredi à treize jours de détention supplémentaires.
Peu avant cette nouvelle condamnation, Diana Loginova a publié sur Telegram une vidéo depuis le tribunal où elle remercie ses soutiens et leur annonce, aux côtés de son guitariste, qu’ils vont se « marier ».
Selon le média local Boumaga, Alexandre Orlov lui a fait sa demande le 17 octobre, dans un fourgon pénitentiaire, alors qu’ils allaient effectuer leur première peine.
Diana Loginova interprétait notamment des chansons de musiciens russes ayant quitté la Russie pour protester contre l’invasion de l’Ukraine lancée en 2022.
La justice russe condamne fréquemment des opposants politiques à plusieurs courtes peines de prison d’affilée, explique l’ONG de défense des prisonniers politiques OVD-Info.
Il arrive également que la justice russe lance finalement des affaires pénales plus graves contre les personnes se retrouvant dans cette situation et les condamne à de longues peines de prison.
Lors d’une conférence sur l’investissement à Riyad, la capitale saoudienne, Kirill Dmitriev, l’envoyé spécial du président russe, Vladimir Poutine, a déclaré, mercredi, qu’il s’attendait à ce que la guerre en Ukraine prenne fin d’ici un an. « Nous sommes convaincus que nous sommes sur la voie de la paix et, en tant qu’artisans de la paix, nous devons la concrétiser », a déclaré M. Dmitriev, qui est également directeur général du Fonds d’investissement direct russe. Interrogé sur la possibilité d’un règlement du conflit dans les douze prochains mois, il a répondu : « Je le crois. »
Lors de son passage aux Etats-Unis, Kirill Dmitriev avait affirmé que Moscou et Washington étaient proches d’une solution diplomatique pour mettre fin à la guerre russo-ukrainienne. Il fait partie de l’équipe de négociation de Poutine, aux côtés du ministre des affaires étrangères, Sergueï Lavrov, et du conseiller diplomatique du Kremlin, Iouri Ouchakov. Il a expliqué se concentrer sur le développement de la coopération économique entre les deux pays, qu’il considère comme essentielle pour la stabilité mondiale.
Pendant ce séjour américain, Kirill Dmitriev a été vivement critiqué par le secrétaire au Trésor américain, Scott Bessent, qui l’a qualifié de « propagandiste russe ». Cette déclaration faisait suite à des interviews dans lesquelles M. Dmitriev affirmait que les sanctions américaines contre les compagnies pétrolières russes entraîneraient une hausse des prix de l’essence aux Etats-Unis.
Réagissant à ces propos, M. Dmitriev a déclaré mercredi que ces attaques avaient paradoxalement renforcé sa position en Russie, où certains nationalistes l’accusent de chercher à rapprocher Moscou de l’administration Trump et de plaider pour la paix avec l’Ukraine.
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Une récente évaluation des services de renseignement américains explique que Vladimir Poutine est plus déterminé que jamais à poursuivre la guerre en Ukraine et à l’emporter sur le champ de bataille, selon un haut responsable américain et un haut responsable du Congrès cités par la chaîne américaine NBC.
L’analyse, transmise aux membres du Congrès, souligne que les agences américaines ne voient aucun signe montrant que la Russie est prête à faire des compromis sur la question ukrainienne, alors que le président Donald Trump cherche à favoriser des pourparlers de paix. Cette évaluation est conforme à la manière dont les services de renseignement américains et occidentaux perçoivent la position du régime russe depuis février 2022, les agences américaines estimant désormais que Vladimir Poutine est déterminé à s’emparer de territoires ukrainiens et à étendre l’influence de la Russie.
La Maison Blanche a refusé de commenter la récente évaluation du renseignement et a renvoyé aux déclarations publiques de M. Trump concernant les efforts pour parvenir à un accord de paix.
A l’instar de toutes les puissances nucléaires qui modernisent et améliorent sans cesse leur armement pour conserver la crédibilité technique de leur dissuasion, la France a mis en service la nouvelle version des missiles intercontinentaux déployés dans les sous-marins assurant la dissuasion nucléaire, ont annoncé mardi le ministère des armées et la société ArianeGroup.
« La troisième version du missile mer-sol balistique stratégique M51 (M51.3) est entrée en service opérationnel, marquant une étape majeure dans la modernisation de la composante océanique de la dissuasion nucléaire française », selon le ministère. Ce missile est équipé de nouvelles têtes nucléaires (TNO-2). Cette mise en service vient mettre un terme à un processus de près de douze ans de travaux de modernisation. Il « est plus performant en matière de portée, de précision et de capacité de pénétration », selon les armées.
Ce nouveau missile sera déployé dans les quatre sous-marins lanceurs d’engins (SNLE) français, dont au moins un est toujours caché au fond des océans pour garantir la capacité de la France à déclencher le feu nucléaire, même si le pays a été attaqué.
La France a déjà lancé le processus de la modernisation suivante, le M51.4, notifié à la fin d’août à ArianeGroup par la direction générale de l’armement.
 
  
 A un moment où les autorités russes sont accusées de réhabiliter Joseph Staline et d’instrumentaliser l’histoire pour justifier l’offensive en Ukraine, des diplomates occidentaux en poste à Moscou ont rendu hommage mercredi aux victimes des répressions de l’époque soviétique.
Depuis le déclenchement en février 2022 de la guerre en Ukraine, la Russie a de facto interdit toute forme de dissidence, notamment en bannissant les groupes qui dénonçaient la glorification du dictateur soviétique et œuvraient à entretenir la mémoire des personnes persécutées pendant la grande terreur des années 1930.
Des diplomates britanniques, français, allemands et des représentants de l’Union européenne déposaient des fleurs au pied de la Pierre des Solovki, un mémorial installé en 1990 dans la capitale russe devant le siège du KGB (aujourd’hui FSB) pour rendre hommage aux victimes des répressions soviétiques. Quelques autres personnes présentes, des anonymes, ont fait le même geste. Certaines couronnes étaient ornées de rubans jaunes et bleus, les couleurs du drapeau ukrainien, taboues en Russie. D’autres arboraient du bleu et du blanc, des couleurs en général associées aux mouvements d’opposition russes.
Avant la guerre en Ukraine, l’association Memorial, aujourd’hui interdite, organisait à cet endroit une cérémonie annuelle de « restitution des noms », au cours de laquelle des Russes lisaient les noms des personnes exilées, emprisonnées ou exécutées sous Staline. Les autorités ont ordonné en 2021 la dissolution de Memorial, l’accusant de véhiculer une « fausse image de l’URSS [dépeinte] comme un Etat terroriste ». Memorial a été en 2022 colauréate du prix Nobel de la Paix.
L’année dernière, les autorités russes ont fermé le Musée d’histoire du goulag, à Moscou, qui retraçait l’histoire des répressions soviétiques. Parallèlement, des bustes de Staline ont été érigés dans de nombreuses villes russes, notamment dans une importante station de métro moscovite.
Le Kremlin le présente comme un héros pour la victoire sur l’Allemagne nazie au cours de la seconde guerre mondiale, passant sous silence les répressions massives qui ont conduit à la déportation de millions de personnes dans des camps de travail et entre 15 et 20 millions de morts, selon Memorial.
Veniamin Mazzherin, un lieutenant-colonel des OMON russes [unités de forces spéciales du ministère de l’intérieur russe] impliqué dans des crimes de guerre dans la région de Kiev, a été tué dans l’explosion de sa voiture, le 25 octobre 2025, sur le territoire de l’oblast de Kemerovo, en Russie, rapporte le renseignement militaire ukrainien (le HUR), mercredi.
Le lieutenant-colonel Mazzherin, né en 1980, servait dans l’unité spéciale OMON Obereg du département de la garde nationale russe (Rosgvardia). L’unité est accusée de crimes de guerre et de génocide dans la région de Kiev commis en février-mars 2022, lors de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
En avril 2022, le HUR avait identifié les membres de l’unité Obereg et planifié des mesures visant à les punir. Le lieutenant-colonel Mazzherin était le quatrième sur cette liste qui compte 61 noms.
Les forces spéciales ukrainiennes annoncent avoir attaqué plusieurs installations pétrolière et gazière de la Russie dans la nuit du 28 au 29 octobre. Elles ont attaqué la raffinerie Mari Oil (🚩), dans le village de Tabachino, dans la République des Maris. Cette installation a une capacité de traitement de 1,6 million de tonnes de brut par an. Les forces spéciales ukrainiennes ont ciblé la raffinerie NS-Oil dans la localité de Novospasskoïe (🚩), dans l’oblast d’Oulianovsk, qui produit les principaux produits pétroliers tels que le diesel, l’essence et le fioul. Sa capacité est de 600 000 tonnes de brut par an.
Elles ont enfin attaqué une usine de traitement du gaz dans la ville de Boudionnovsk (🚩), dans le kraï de Stavropol, d’une capacité nominale de 2,2 milliards de mètres cubes de gaz par an. Elle alimente la centrale thermique de Boudennovsk et des entreprises appartenant au plus grand producteur russe de pétrole Lukoil dans l’oblast, et sert de source de matières premières pour le secteur pétrochimique.
La Lituanie a annoncé, mercredi, la fermeture jusqu’au 30 novembre de sa frontière avec la Biélorussie, en représailles à la suite de l’intrusion de ballons transportant des cigarettes de contrebande en provenance de ce pays. Selon la société des aéroports lituaniens LTOU, 142 vols et plus de 20 000 passagers ont été affectés par des fermetures temporaires des aéroports de Vilnius et de Kaunas provoquées récemment par des ballons survolant par dizaines le territoire de la Lituanie.
« Nous ne pouvons pas ne pas réagir à une attaque hybride contre la Lituanie », a déclaré, mercredi, aux journalistes la première ministre lituanienne, Inga Ruginiene, ajoutant que la fermeture de la frontière pourrait être prolongée par la suite. Le trafic ferroviaire de passagers et de marchandises entre la Biélorussie et l’enclave russe de Kaliningrad via la Lituanie ne sera pas affecté par ces changements, ont assuré des responsables lituaniens.
Des exceptions à la nouvelle mesure sont prévues notamment pour les citoyens des pays de l’UE et de l’OTAN, pour les titulaires d’un permis de résidence lituanien et pour les personnes en transit vers et ou en provenance de l’enclave russe de Kaliningrad sur la côte baltique. Les gardes-frontières prendront également des décisions individuelles dans des « cas humanitaires », a assuré plus tôt mercredi le ministre de l’intérieur, Vladislav Kondratovic. La Lituanie délivre des visas dits humanitaires depuis 2020 pour les personnes fuyant les répressions en Biélorussie.
La Lituanie a maintenu jusqu’à présent deux points de passage frontaliers ouverts avec son voisin, à Salcininkai et à Medininkai, après avoir fermé les quatre autres postes en 2023 et 2024, à la suite de l’invasion de l’Ukraine par la Russie.
Dans un message sur X, Theo Francken, le ministre de la défense belge, annonce que la Belgique a ouvert une enquête après deux observations de drones au-dessus d’une base militaire dans le sud-est du pays. « Ce n’était pas un travail d’amateurs, mais de pilotes de drones compétents », a écrit Theo Francken dans son message sur X.
Des gardes de la caserne de Marche-en-Famenne ont repéré plusieurs drones survolant la base militaire dimanche et mardi, ce qui a déclenché une enquête de la police et du Service général du renseignement et de la sécurité (ADIV). Il s’agit de la deuxième observation de ce type dans le pays en moins d’un mois.
Les pays de l’OTAN sont en état d’alerte depuis plusieurs semaines après l’observation de drones et d’autres incursions aériennes, notamment au-dessus d’une autre base militaire belge, des aéroports de Copenhague et de Munich, et dans la région de la Baltique. La Commission européenne a proposé mi-octobre quatre projets phares en matière de défense, dont un système antidrones et un plan pour renforcer son flanc oriental, dans le cadre d’une initiative visant à préparer le continent à se défendre d’ici 2030.
« Hier, nous avons effectué encore un essai, d’un autre système prometteur – un drone sous-marin Poséidon », a déclaré mercredi Vladimir Poutine, quelques jours après avoir annoncé un essai final réussi du missile russe de croisière à propulsion nucléaire Bourevestnik. « Il n’existe aucun moyen de l’intercepter », a affirmé le président russe. Cette arme, selon Moscou, est à propulsion nucléaire et peut également transporter des charges nucléaires.
L’engin, dont le nom de code OTAN est Kanyon, est l’une des six nouvelles armes nucléaires russes annoncées par Vladimir Poutine le 1er mars 2018. Il est censé équiper à terme le Belgorod, un sous-marin nucléaire mis en service en juillet 2022 et qui a les installations nécessaires pour lancer le Poséidon. Une source au sein du complexe militaro-industriel russe, citée par l’agence de presse officielle TASS, assure que le Poséidon, conçu pour la dissuasion nucléaire, est capable de se déplacer à plus de 1 kilomètre de profondeur, à une vitesse de 60 à 70 nœuds, tout en restant indétectable.
Dans Novaïa Gazeta, l’expert militaire Pavel Luzin expliquait en mars 2023 que le Poséidon « est un submersible qui permet de se dispenser d’entretenir des sous-mariniers très coûteux et à la carrière très courte (…) ». « On forme ces hommes pendant dix ans, ils servent pendant trois ou quatre ans et prennent leur retraite à 30 ans. Avec une grosse pension, et tous avec le grade de colonel. Remplacer les parasites par des robots, telle est la mission de Poséidon. Cette mission est devenue particulièrement urgente après l’incendie de la station sous-marine de Locharik », ajoutait-il.
Les services de sécurité ukrainiens (SBU) ont déclaré, mercredi, avoir arrêté un ancien instructeur militaire ayant travaillé en Ukraine et originaire d’un pays européen non spécifié. « Selon les éléments du dossier, cet étranger a fourni à l’ennemi [la Russie] des informations officielles sur les forces de défense ukrainiennes et se préparait à commettre des actes terroristes », a affirmé le SBU dans un communiqué.
« L’ennemi a ouvert le feu sur un hôpital pour enfants à Kherson. Neuf personnes ont été blessées, dont quatre enfants et trois membres du personnel médical », a déclaré mercredi Dmytro Lubinets, le médiateur ukrainien pour les droits humains. Un précédent bilan avait fait état en début de matinée de quatre blessés, dont une enfant de 9 ans.
Selon M. Lubinets, les bâtiments de l’hôpital ont subi d’« importants dégâts ». « Il s’agit là d’un nouveau crime de guerre de la part de la Fédération de Russie, qui attaque délibérément des biens civils, en violation flagrante des normes du droit humanitaire international », a-t-il poursuivi.
 
 A Chebekino (🚩), un homme a été tué par des frappes ukrainiennes de drones FPV (pour « first person view », à pilotage en immersion) sur une entreprise industrielle, a annoncé mercredi le gouverneur de l’oblast de Belgorod, Viatcheslav Gladkov, qui a précisé que trois autres hommes ont été blessés par des éclats.
Le Monde
 
  
  
  
 


