Alexandre Bodécot, dans la tête des serial killers japonais

Chaque semaine dans «les 400 culs», Agnès Giard, anthropologue rattachée à l’université de Paris Nanterre, spécialiste du Japon, passe les discours et les pratiques sexuelles contemporaines au crible d’une analyse sceptique et distanciée, nourrie par les dernières recherches en sciences humaines et sociales.
«Au Japon, quand la violence se déchaîne, elle horrifie le monde entier. On l’imagine si peu : des psychopathes ? Dans ce pays ! ?» Interviewé en distanciel, Alexandre Bodécot, 55 ans, créateur de la chaîne Satsujin («Meurtre», en japonais) aborde sans détour le sujet qui lui tient à cœur : les affaires criminelles au Japon, notamment des féminicides très violents. «J’en ai décrypté 76 sur ma chaîne. La moitié d’entre elles relèvent du psychosexuel.» Disparitions non résolues, cadavres démembrés, assassinats sordides : il en a fait son quotidien.
Epoux d’une Japonaise, père de deux enfants (17 et 14 ans), Alexandre est resté vingt-quatre ans au Japon, vivant tout à la fois de son métier de traducteur – spécialisé dans le gore –, et de bien d’autres activités, liées au corps et aux limites. Il possède son propre studio de tatouage et mène de front trois projets musicaux, dont un groupe de Murder Metal (nommé
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