Ligue 1 : «On a du caractère, mais pourquoi attendre d’être mené ?», s’agace l’entraîneur du Paris FC

Stéphane Gilli, entraîneur du promu parisien, est ressorti «mitigé» de la remontée spectaculaire de son équipe pour arracher le nul face à Lyon mercredi (3-3).
Stéphane Gilli, entraîneur du Paris FC après le match nul face à l’Olympique Lyonnais en Ligue 1 mercredi (3-3) : «On prend le premier but sur un ballon du gardien de 52 mètres. Ça déjà, c’est inadmissible. Ce qui m’a dérangé, c’est qu’on sait que Tolisso et les joueurs de deuxième ligne se projettent très bien. On a mis quelque chose en place. On n’a pas trop respecté. En deuxième mi-temps, c’était beaucoup mieux. Moi, je suis mitigé parce qu’on ne peut pas prendre autant de buts. Ce qui est bien, c’est la réaction de l’équipe. À 3-0, même s’il y a le carton rouge. On a montré qu’on a du caractère. Mais pourquoi attendre d’être mené ? Moi, j’ai quelques explications peut-être... Pourquoi ne pas commencer les matches avec la même intensité, la même intention ? En début de match, certains n’étaient pas à leur niveau, manquaient un peu de personnalité. On avait les pieds qui tremblaient. Là-dessus, il va falloir progresser rapidement.
Bien jouer, être propre, oui... Mais à un moment donné, au football, il faut gagner les duels. Il faut être un peu plus agressif. Ce soir, on a pris pas mal de cartons (six jaunes, dont deux pour Thibault De Smet). Il faut trouver le juste milieu. Si j’y ai toujours cru ? Oui. Quand je fais les changements, c’est pour amener un plus. Même si à 3-0, je ne pensais pas... Mais au moins marquer un but, essayer d’enflammer ce stade.
Passer la publicitéAprès, bien sûr, le carton rouge fait que ça amène aussi ce petit plus. Mais je connais cette équipe. Elle a du caractère. Même si ça n’a pas toujours fonctionné, si je prends le match de Strasbourg, on revient à 2-1, 3-1, puis 3-2. Je sais qu’elle ne va pas lâcher jusqu’à la dernière minute, mais ce qui me dérange, c’est qu’il faut que ça change. On ne peut pas être toujours en train de courir après le score. On est capable de faire beaucoup mieux. Il y a certaines choses qui, pour moi, sont évidentes, comme la concentration. Ce premier but, il est symptomatique. On ne peut pas prendre un but en première division comme ça.»
Propos recueillis en conférence de presse
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