Le MetLife Stadium, un stade hors-norme qui attise les critiques
Après Los Angeles en 1994, New York en 2026. C'est dans la mégalopole américaine de la côte Est que se disputera dans un peu plus d'un an la finale de la Coupe du monde. Dans un dossier de candidature à l'organisation d'une telle compétition, la plus populaire de la planète avec les Jeux Olympiques d'été, pouvoir l'achever à New York constitue à coup sûr un élément de conviction majeur tant la ville qui ne dort jamais fascine et incarne à elle seule le rêve américain.
La FIFA a donc choisi le MetLife Stadium, du nom d'une puissante compagnie d'assurance new-yorkaise, sauf qu'il ne se situe pas dans New York même mais à 8 kilomètres à l'ouest, dans une zone marécageuse du New Jersey, à East Rutherford. Sur sa panneautique, à l'occasion de sa Coupe du monde des clubs qui s'achève aujourd'hui avec la finale Chelsea-PSG, la Fédération internationale écrit toujours New York - New Jersey. L'enceinte aura accueilli 9 rencontres de cette nouvelle compétition, dont les deux demi-finales et la finale.
Le Metlife Stadium compte 82 500 places. Il a été construit de 2007 à avril 2010, juste à côté de l'ancien stade des Giants, qui a été démoli ensuite. Ces derniers, ainsi que les Jets, une autre équipe de football américain, y disputent leurs matches à domicile. Le lieu héberge aussi des concerts et d'autres événements, comme des matches de soccer, tout au long de l'année. Chaque porte d'accès est au nom d'une entreprise, en plus du naming du stade, le rêve de tout dirigeant de club français pour générer des revenus.
Les vestiaires, équipes de foot US oblige (elles sont composées de 53 joueurs), sont gigantesques, plus de 300 m2 avec différentes salles adjacentes pour les soins, les douches, la préparation physique, le réveil musculaire. Une grande coursive intérieure faisant le tour du stade dessert tout un tas d'accès et de salles : stockages, cuisines...

La pelouse, critiquée pour sa qualité par les entraîneurs de Dortmund et du FC Porto, vient d'une ferme située au sud de New York. Il s'agit de la variété Bermuda Grass, résistante à la sécheresse et au climat chaud. Elle est aussi utilisée pour des parcours de golf, c'est peut-être pour cela que Niko Kovac, le coach du Borussia, l'a comparée à un « green de golf ». Pour tenter de remédier à ces défauts, les organisateurs l'arrosent abondamment avant les rencontres et à la mi-temps de celles-ci. Pour la Coupe du monde l'an prochain, la FIFA va devoir se pencher sur la qualité de la surface de jeu et peut-être essayer d'effectuer d'autres choix de gazon.
Autre point négatif de l'enceinte malgré son jeune âge, l'absence de toit total ou partiel. Les tribunes, excepté les loges et les sièges situés sous les anneaux supérieurs, sont entièrement à découvert et donc en plein soleil lorsque les rencontres se déroulent à 12 heures ou 15 heures. En juin-juillet, il y fait alors particulièrement chaud. Un désagrément qui ne sera pas en adéquation avec le prix des places. Dernier aspect, où la Coupe du monde des clubs doit servir de test pour la Coupe du monde 2026 : l'accessibilité du MetLife Stadium. Le trafic, très dense à New York, génère d'énormes bouchons, notamment les soirs de match. Le coup d'envoi de la demi-finale PSG-Real Madrid (4-0), mercredi, avait ainsi été décalé de dix minutes pour cette raison.
L'Équipe