Le Canadien Evan Dunfee remporte le 35 km marche, Aurélien Quinion 5e

Recordman du monde de la distance et 4e des Mondiaux 2023, le Canadien Evan Dunfee (34 ans) est devenu samedi champion du monde du 35 km, s'imposant en 2h28'22'' devant le Brésilien Caio Bonfim (+0''33) et le Japonais Hayato Katsuki (2h29'16'').
De son côté, Aurélien Quinion - 9e des JO de Paris - a terminé 5e en 2h30'24'' passant tout près d'une encore plus grande performance. Le Francilien était 4e au 25e km, à 28 secondes du trio de tête alors formé des Japonais Masatora Kawano et Hayato Katsuki et de l'Equatorien David Hurtado.
Et au moment où il allait passer 3e en raison de la pénalité d'Hurtado (3 cartons rouges et donc 3'30'' de pénalité), le Francilien a été hélas victime de crampes, s'arrêtant pour récupérer. Il a alors rétrogradé à la 7e place, à 2'28'' du leader, au km 28. Quinion a encore été victime de crampes dans les derniers mètres de l'épreuve, dans le stade, et a terminé très difficilement.
Longtemps prostré tout près de la ligne d'arrivée, le Français était réconforté par son compatriote Kévin Campion, 21e (2h39'12'') pour sa dernière course internationale. Les deux hommes ont quitté la piste ensemble après un effort rendu terrible par les conditions climatiques très lourdes et humides.
« A chaud, il y a de la frustration, forcément. Je sais pourquoi j'étais venu, je sais comment je me suis préparé. C'est dommage de gâcher une telle occasion, expliquait un Quinion très ému en zone mixte, après avoir longtemps été réconforté par le staff de l'équipe de France. Je pense que j'ai bien maîtrisé la stratégie de course, je savais un peu quand les mecs en faisaient trop, etc. Je pense que j'étais le plus intelligent dans la course, et malheureusement, ces crampes sont arrivées et m'ont bloqué, près de 2'30. Je suis passé d'un kilo en 4'10'' à 1kilo en 6'30'', et je perds tout à ce moment-là. C'est difficile parce que tu n'as pas 15 000 occasions en marche, on fait un sport d'endurance comme le marathon, tu n'en cours pas tous les ans, le prochain championnat du monde est dans deux ans, et on n'est pas tous les jours dans la capacité de faire une médaille. Je vais regarder encore les médailles de loin, aller regarder sur Internet, et voir comment elles sont face avant, face arrière.»
Les émotions étaient aussi fortes chez Kévin Campion pour son ultime sortie. « Mes enfants et ma femme ont pu venir, les voir au bord du parcours, c'était cool je suis très content de finir de cette manière, disait-il. Je n'ai pas souffert, j'ai fait le 35 km que je voulais faire, j'ai pu prendre du plaisir. Je suis à ma place, je n'étais pas là pour être champion du monde, je n'ai plus le niveau en tout cas. »
Chez les femmes, le climat lourd n'a pas empêché Maria Pérez de briller. L'Espagnole, championne du monde en titre du 35 et 20 km, a dominé les débats en s'imposant en 2h39'01'' devant l'Italienne Antonella Palmisano (2h42'24'') et l'Équatorienne Paula Milena Torres (2h42'44'').
L'Équipe