Championnats du monde d’athlétisme de Tokyo : le demi-fond français prêt à bousculer la hiérarchie

Agathe Guillemot n’a peur de rien, ni de personne. Tout juste sacrée championne d’Europe en salle du 1 500 m après avoir déposé la médaillée de bronze olympique Georgia Hunter Bell dans l’ultime virage, le 7 mars, la Bretonne déboule dans la zone d’arrivée, dossard à la main. « Là tout est possible ! Y a plus personne. Faith Kipyegon ? Rétro ! » Avec un peu de recul, la détentrice du record de France de la spécialiste se veut plus nuancée. « Bon, Faith Kipyegon, je me suis peut-être un peu chauffée. Elle écrase le 1 500 m comme Mondo [le Suédois Armand Duplantis] survole la perche », disait-elle au Monde le 19 juin.
Triple championne olympique, recordwoman du monde de la distance – et un temps du 5 000 m –, la Kényane est la star du demi-fond international. Elle incarne la mainmise des athlètes des hauts plateaux sur les distances allant du 1 500 m au 5 000 m, parfois disputée par quelques Américains ou Norvégiens. Mais, depuis quelques saisons, les Français tirent leur épingle du jeu, s’invitant sur les podiums européens et dans les bilans internationaux. Suffisant pour espérer renverser la hiérarchie établie lors des Mondiaux, qui se déroulent à Tokyo du 13 au 21 septembre ? Les Bleus comptent en tout cas une chance de moins avec le forfait d’Alice Finot, championne d’Europe et 4e de la dernière finale olympique du 3 000 m steeple.
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Le Monde