Une mise en péril du thermalisme à Bourbonne-les-Bains

«Une mise en péril de la station de Bourbonne-les-Bains». Nicolas Lacroix, président du Conseil départemental est particulièrement inquiet du projet de loi du budget de l’Etat qui prévoit une baisse du remboursement des cures thermales conventionnées à 15 %.

Au lendemain de l’alerte donnée par le président du Conseil national des établissements thermaux, la question de l’avenir des thermes de Bourbonne-les-Bains est une inquiétude. En effet, le projet de budget de l’Etat prévoit une coupe franche dans le remboursement des cures thermales conventionnées. Ce sont les cures dites “sécu” de trois semaines. Le gouvernement envisage de faire passer le taux de remboursement de 65 % à 15 % a indiqué la ministre déléguée chargée de la Solidarité, Charlotte Parmentier-Lecocq (jhm quotidien du jeudi 6 novembre).

Interrogé sur cette éventualité, Nicolas Lacroix, président du Conseil départemental et donc de l’Agence d’Attractivité qui a la délégation de gestion des thermes bourbonnaise se dit inquiet. «Cela risque de mettre en péril la station thermale ainsi que la commune», commente-t-il. Les thermes de Bourbonne-les-Bains emploient 110 personnes et presque 1 200 en emploi indirect avec les logeurs, les restaurateurs… «Une décision aussi brutale mettait à mal les communes thermales», selon le président du Conseil national des établissements thermaux. Il estime que l’emploi passerait de 25 000 équivalents temps plein à 5 000.

Nicolas Lacroix indique qu’il avait écrit dès le 13 octobre à la ministre déléguée sur les effets de cette épée de Damoclès. «Pour l’instant, je n’ai pas eu de réponse», annonce le président du Conseil départemental. Cette annonce mérite d’être confirmée. Et il faut également que le budget de l’Etat soit voté ce qui n’en prend pas le chemin. Mais l’idée est posée.

Cela arrive au pire moment pour les thermes de Bourbonne-les-Bains portée à bout de bras par le Conseil départemental, via son Agence d’attractivité. Cela est d’autant plus rageant que le bilan financier de cette première année d’exploitation est positif. Nicolas Lacroix doit d’ailleurs en donner les détails aujourd’hui lors d’un conseil d’administration de l’agence d’attractivité.

Ph. L.