Starlink pris au milieu des négociations entre Trump et Zelensky sur les minerais ukrainiens
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Publié , mis à jour
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Les négociateurs américains menacent de couper l’accès à l’opérateur d’internet par satellites d’Elon Musk, pour tordre le bras au président ukrainien.
Passer la publicitéUn coup de billard à trois bandes. L’opérateur d’internet par satellites Starlink, propriété d’Elon Musk, est en train de s’inviter au milieu des négociations entre Donald Trump et l’Ukraine autour des ressources minérales du pays. Alors que le président américain a indiqué il y a quelques jours qu’il était prêt à continuer à fournir des armes pour l’Ukraine, en échange d’un accès privilégié aux terres rares du pays - des éléments critiques pour la transition énergétique et numérique -, l’administration américaine aurait menacé de couper l’accès à Starlink au pays en guerre contre la Russie, si ce dernier se montrait trop gourmand dans les négociations.
Selon Reuters, cette menace aurait été évoquée par les négociateurs américains après le refus d’une première proposition de la part des Ukrainiens. Le président Volodymyr Zelensky a écarté l’idée de verser aux États-Unis l’équivalent de 500 milliards de dollars de ressources minérales, en contrepartie du soutien américain à l’effort de guerre avec ses équipements. La nouvelle diplomatie américaine tente de lui tordre le bras en agitant le spectre d’une coupure de cette infrastructure vitale pour les communications militaires du pays, notamment en ce qui concerne l’usage des drones.
Près de 30.000 terminaux Starlink auraient été fournis depuis 2022 et le début de la guerre. Réagissant à cette information, Elon Musk l’a démenti fermement, évoquant un mensonge. L’agence de presse britannique Reuters s’en tient elle à ses informations. En 2022, peu après le début de la guerre, Elon Musk est suspecté d’avoir coupé l’accès à internet aux militaires ukrainiens, faisant dérailler une offensive de drones sous-marins en mer Noire contre la flotte russe.
Dimanche, le ministre de la Défense ukrainien a indiqué travailler sur une «alternative» à Starlink. Ce chantage de l’administration américaine ne manquera pas d’interroger en Europe de l’Ouest, et notamment en Italie, où le gouvernement de Giorgia Meloni réfléchit toujours à l’idée d’utiliser les satellites du milliardaire américain pour certains usages critiques.
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