Radars, ronds-points... Ce que prévoient les agriculteurs en colère pour le 26 mai

Sommes-nous à l'aube de "L'Acte III" de la crise agricole ? Après l’annonce, jeudi, de leur mobilisation, les agriculteurs de la FNSEA et des Jeunes agriculteurs s’organisent. Le président de la FNSEA Arnaud Rousseau a indiqué sur RMC, jeudi matin, ressentir "un sentiment de trahison". Il constate qu’après "avoir manifesté, travaillé, les réponses et les promesses qui nous sont faites ne sont pas là" et rappelle que "les promesses sont faites pour être tenues".
Dans l'Oise, les agriculteurs promettent des mobilisations dès la semaine prochaine. "Tous nos députés nous ont promis beaucoup de choses. Ils ont intérêt à tenir leurs promesses, parce que je vous le garantis, nos agriculteurs seront à la porte des députés s'ils ne respectent pas leurs promesses", assure Matthieu Carpentier, président des Jeunes Agriculteurs de l'Oise.
Le téléphone de ce dernier "n'arrête pas" de sonner. Il reçoit des dizaines de propositions d'actions de la part de sa base, qui vont du bâchage de radar au blocage de points stratégiques."
Au milieu de ses 40 hectares de prairie, Pascal fulmine lui aussi. Il est prêt à "avoir quelques heures à perte" dans son exploitation pour se mobiliser "pour défendre son futur revenu et son futur avenir agricole". Il va se mobiliser le temps qu'il faudra, promet-il.
En un an et demi, son revenu n'a pas augmenté. Pire, de nouvelles normes plus contraignantes ont été proposées. Il cite notamment "les zones tampon", le détricotement de la loi contre les "entraves", qui est censée lutter contre les phénomènes d'entraves qui gênent le déroulement normal de l'activité des agriculteurs.
"Aujourd'hui on est beaucoup trop contraints", insiste Pascal.
La loi Duplomb était notamment très attendue par les agriculteurs. Elle prévoyait de favoriser le stockage de l'eau, de réintroduire l'usage de pesticides tels que les néonicotinoïdes, ou encore d'agrandir les élevages de volailles malgré la pollution. Le texte sera débattu pendant 10 jours à l’Assemblée nationale en séance publique à partir du 26 mai. Ils dénoncent un détricotage du texte en commission.
RMC