Les artisans brasseurs font florès au Jardin d’Anglès à Draguignan pour le 3ème salon de la bière

"Cette année, changement de décor, le salon se déroule au Jardin d’Anglès et non au complexe Saint-Exupéry, jugé trop excentré et, en cas de beau temps, les gens ne veulent pas venir s’enfermer", ont estimé Robert Di Grande, président du Lions club Draguignan Doyen, organisateur de l’évènement et Brice Pichot, responsable du salon.
Le soleil (parfois timide) était en effet au rendez-vous, hier. Au Jardin d’Anglès, c’était l’effervescence dès 10h. Les stands se sont animés autour des tireuses et des arômes houblonnés.
En ce jour de marché, les premiers visiteurs n’ont pas tardé à venir goûter aux spécialités liquides des brasseurs artisanaux.
Une bonne dizaine de producteurs locaux ont mis en avant leur savoir-faire.
Certains pouvaient afficher de beaux labels et des médailles, à l’instar de ceux décernés lors du concours international de Lyon ou de Francfort en Allemagne: Varaï du Luc mais résidant à Lorgues, l’Eclat à Carnoules, Bozzzale (avec trois "z") de Figanières, Tarvos de Salernes, et l’Aréna de Fréjus.
Gekko, avec ses bières en canettes pour les protéger de la lumière (du Pays de Fayence et originaire d’écosse), a également attiré les foules.
Distinguer le bon grain de l’ivraiePas de revendeurs, c’était la promesse du salon.
Le choix était très large car chaque brasseur est maître de sa recette: tout est une question de choix du houblon, du type d’eau utilisée, des levures et du malt.
Blondes, brunes, blanches, ambrées ou teintées d’une légère amertume… les bières bien mousseuses ont fait voyager les papilles. Certaines rivalisaient même d’ingéniosité! Au citron et romarin, infusé aux coings ou… au pain.
Au pain, c’est justement la spécialité d’Olivier Dauphin, de Bozzzale, qui intègre 15 à 30% de pain invendu dans sa production. Transparence, authenticité et information du grand public sont des valeurs essentielles pour le Figaniérois engagé dans la consommation responsable. "Il y a eu trop d’opacité par le passé. Certains brasseurs ici présents en ont souffert", assure-t-il.
Labellisé "brasseur indépendant", il invite à vérifier le code APE (Activité principale exercée) des producteurs: celui débutant par 1105Z est gage d’une activité réellement tournée vers la fabrication de bière. "Sinon, c’est de l’achat-revente déguisé."
Un brasseur de caractère tout comme peuvent l’être ses boissons alcoolisées. "Elles peuvent être très colorées, fortes ou gourmandes."
Une mousse solidaireÀ un jet de capsule, Julien Pierrot, de La Gaudinette à Sillans-la-Cascade, propose sept recettes différentes. "Avec des ingrédients biologiques mais sans en avoir le label car je ne cherche pas à vendre dans les magasins bios." Sa petite quantité (4 hl) s’écoule via son restaurant sillannais et en circuit très court.
Au pays de la viticulture, les bières se font ainsi "une place de plus en croissante", commente le Lions Club. Et ici pour la bonne cause! Le produit des ventes de gobelets de dégustation ainsi que des tickets de tombola sont entièrement reversés à l’association Vacances Plein Air afin de financer des séjours pour les enfants défavorisés de la Dracénie. "L’an dernier, quinze enfants ont pu partir avec l’Odel Var", concluent les organisateurs.
Var-Matin