Le Chili réforme son système de retraite par capitalisation
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DÉCRYPTAGE - Le président de gauche Gabriel Boric promet d’augmenter le montant des pensions, dont 72 % sont inférieures au salaire minimum. Il instaure des cotisations patronales.
La réforme des retraites adoptée récemment par le Parlement chilien est qualifiée d’historique. Au cours des quinze dernières années, les anciens présidents, Michelle Bachelet et Sebastian Piñera, avaient tous deux tenté de modifier en profondeur le modèle adopté en 1981 sous la dictature d’Augusto Pinochet. En vain. Il aura fallu au gouvernement de l’actuel chef d’État, Gabriel Boric, plus de deux ans d’âpres négociations pour parvenir à remanier partiellement ce système basé sur la capitalisation privée. Concrètement, les travailleurs doivent obligatoirement verser environ 10 % de leur salaire à des sociétés administratrices de fonds de pension (AFP), censées faire fructifier leur épargne en réalisant des investissements sur les marchés financiers.
Alors qu’elles promettaient à l’origine des taux de recouvrement très importants, les résultats des AFP ne sont pas au rendez-vous. En effet, 72 % des retraites sont aujourd’hui inférieures au salaire minimum, qui dépasse tout juste les 500 euros…
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