« Il en a marre » : au Salon de l’agriculture, l’ombre de l’affaire Bétharram plane sur François Bayrou
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Lundi, lors d’une longue visite au Salon de l’agriculture, le Premier ministre a esquivé toutes les questions sur la plainte déposée contre lui dans l’affaire sur l’établissement scolaire catholique.
Par Pauline ThéveniaudFrançois Bayrou est d’humeur badine, ce lundi, à l’heure de prendre la pause avec Oupette, l’égérie limousine du Salon de l’agriculture. Rescapé d’une nouvelle censure la semaine dernière, arpentant des allées apaisées – ou atones ? – après la spectaculaire éruption de colère de l’an passé, le Premier ministre savoure. « C’est mon monde, le monde agricole », insiste celui qui, jeune agrégé, avait repris l’exploitation familiale au décès de son père.
Ainsi démarre une visite très cadrée ― avant un autre détour annoncé par le salon pour mercredi ― avec quelques selfies, les rituelles poignées de main et dégustations en tous genres (yaourt, bière, huître, thé…) mais sans bain de foule. Onze heures durant, François Bayrou est passé de stand en stand pour de longs échanges à huis clos avec « les filières ». Certes, « tous les problèmes ne sont pas résolus », doit-il admettre, mais après le vote de la loi d’orientation agricole, il juge « le climat très positif ». Il s’offre même la coquetterie d’une allusion très personnelle : « La Béarnaise, c’est une race qui était en extinction qu’on a réussi à sauver. » Toute ressemblance…
Le Parisien